Les professeures en sciences et génie : rareté, sacrifices et compétition

Les professeures en sciences et génie : rareté, sacrifices et compétition

Les professeures en sciences et génie : rareté, sacrifices et compétition

Les professeures en sciences et génie : rareté, sacrifices et compétitions

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Référence bibliographique [21593]

Deschênes, Claire, Belletête, Vincent, Langelier, Eve , Gauthier, Carol-Anne, Tanguay, Dominique et Brière, Sophie. 2019. «Les professeures en sciences et génie : rareté, sacrifices et compétition». Dans Les femmes dans des professions traditionnellement masculines , sous la dir. de Sophie Brière, p. 33-49. Québec: Presses de l’Université Laval.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Ce chapitre s’intéresse aux professeures œuvrant dans les domaines des sciences et génie (SG). Il sera plus particulièrement question de «leur motivation pour le champ disciplinaire qu’elles ont choisi, les enjeux et les défis du recrutement, les difficultés à se maintenir et à avancer dans un système méritocratique très compétitif et basé sur des indicateurs de performance quantitatifs, [ainsi qu’un] aperçu des politiques d’équité de diversité et d’inclusion (EDI) et d’articulation travail-famille (ATF) présentes dans les universités québécoises.» (p. 35-36)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Des entrevues de groupe […] et entrevues individuelles ont été effectuées à l’été et à l’automne 2016. Au sein de l’échantillon, provenant de six universités différentes au Québec, 11 professeures en SG et 4 administratrices et administrateurs (direction de programme et de département, haute direction, gestionnaires RH [ressources humaines]) ont été interviewés.» (p. 35)

Instruments :
- Guide d’entretien de groupe
- Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Les professeures rencontrées mentionnent des motivations semblables aux étudiantes et aux ingénieures […] pour avoir choisi le domaine du génie, incluant la curiosité intellectuelle et le désir de contribuer à la société.» (p. 45) En outre, si «les participantes reconnaissent que leur travail est stimulant et que les horaires flexibles sont attirants, elles déplorent les exigences élevées de performance […] qui nécessitent des sacrifices sur le plan de la vie personnelle et/ou familiale. Ces exigences sont d’autant plus saillantes pour les femmes qui ont de jeunes enfants ou qui désirent en avoir: elles sentent que cela n’est pas compatible avec les exigences de productivité universitaire, surtout en début de carrière. […] Les enjeux d’harmonisation travail-famille […] sont donc au cœur des difficultés vécues par les femmes professeures, car le système universitaire est bâti sur un modèle de dévouement à la carrière scientifique, de plus en plus compétitif. […]. Bien que ce système soit global – et donc difficile à changer sur le plan local seulement –, certaines universités ont mis en place des mesures pour minimiser l’effet des maternités pour les jeunes professeures. Elles incluent notamment la possibilité de prolonger la période de probation. Cependant, une fois de retour au travail, certaines trouvent qu’elles doivent mettre les bouchées doubles, car le retour progressif n’est pas toujours envisageable.» (p. 46)