Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«Dans le présent ouvrage, les résultats de deux programmes de recherche d’une durée de trois ans chacun (2005-2008 et 2013-2016) serviront à nourrir [l]a réflexion [de l’auteure] sur la question du rapport à l’identité des jeunes des minorités de langue officielle dans le contexte scolaire.» (p. 2-3) Ce livre discute notamment du sentiment d’appartenance à l’école anglaise des jeunes et des membres de leur famille.
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
Les deux programmes ont été réalisés «d’abord dans la région de Montréal et subséquemment dans deux régions du Québec éloignées de Montréal.» (p. 5) «Dans l’étude réalisée dans la région de Montréal, des observations ont été effectuées en salle de classe, des entretiens ont été menés auprès des élèves sélectionnés [puis], une discussion de groupe [a été effectuée]. Au total, plus de 200 entretiens ont été menés dans le cadre des deux études, et 105 jours d’observation ont eu lieu pour les fins de l’étude de Montréal et de ses environs.» (p. 12) ) Pour l’étude menée en région, 30 jeunes ont été interrogés individuellement et par le biais de groupes de discussion. En outre, «des entretiens avec les membres de la famille des jeunes, leurs enseignantes et enseignants et leur groupe d’amis et amies ont également été menés, comme ce fut le cas dans le cadre de l’étude réalisée à Montréal.» (p. 13)
Instruments :
- Guide d’entretien semi-directif
- Guide d’entretien de groupe
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
Les résultats des programmes de recherche révèlent que «[l]’anglais demeure une langue d’attraction pour les jeunes et leurs parents, et même une langue de prestige dans les régions à l’extérieur de Montréal.» (p. 157-158) Pour les jeunes de régions, «l’école est, pour la grande majorité d’entre eux, le seul lieu où ils peuvent vivre en anglais. Enfin, elle est aussi un lieu de prestige, non seulement pour eux et pour leurs parents, mais, selon leurs dires, pour d’autres francophones dans la région qui voudraient bien la fréquenter, mais qui n’y ont pas droit. […] Toutefois pour y inscrire leurs enfants, les parents doivent avoir le droit légal de le faire. Ainsi, pour ceux qui détiennent ce droit, l’école de langue anglaise représente un lieu privilégié […].» (p. 179) En outre, les «résultats de recherche montrent que les jeunes de Montréal et de ses environs et ceux qui vivent en région ne parlent pas du sentiment d’appartenance au groupe de la même façon. Le discours des jeunes de Montréal et de ses environs fait souvent référence aux valeurs culturelles véhiculées dans leur famille et à l’importance que ces valeurs représentent pour eux. [Pour les jeunes de régions,] ce sentiment ne se rattache pas à un groupe linguistique en particulier, mais à un lieu, celui de l’école.» (p. 180)