1. Objectifs

Intentions :
«Ce chapitre présente un survol des connaissances et des analyses actuelles des masculinités en contexte agricole et de leurs incidences sur des interventions sociales et de santé.» (p. 175) La recherche aborde notamment l’impact de certaines pratiques de masculinité sur la vie familiale des agriculteurs rencontrés dans l’étude. De plus, des interventions visant à mieux équilibrer les différentes sphères de leur vie sont proposées.

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Ce chapitre «est basé sur les données collectées pour la thèse de doctorat du premier auteur (Roy, 2014).» (p. 155) Pour cette recherche, les «critères d’inclusions étaient de s’identifier comme agriculteur, homme, âgé de 25 à 64 ans et de pouvoir s’exprimer en français. Au total, 32 agriculteurs ont été soumis à [un entretien].» (p. 156) De plus, cinq informateurs-clés composés d’intervenants psychosociale qui pratiquent auprès des agriculteurs ont été interrogés dans un groupe de discussion focalisée.

Instruments :
- Guide d’entretien semi-directif
- Guide d’entretien de groupe

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

Les pratiques de masculinités exprimées par les agriculteurs rencontrés sont entre autres «en lien avec les différences générationnelles, les normes de la masculinité traditionnelle, les relations entre les hommes et la demande d’aide.» (p. 157) Concernant les différences entre les générations, parmi «les agriculteurs plus âgés, une forte tendance consiste à valoriser le travail acharné et à considérer l’absence de vacances comme la preuve d’un sacrifice moralement bon pour la famille. […] Pour leur part, les agriculteurs plus jeunes tendent à se fier aux améliorations technologiques et managériales pour réduire les heures de travail et permettre ce qu’ils considèrent comme une meilleure conciliation travail-famille, ce que, selon eux, les générations précédentes ne pouvaient pas se permettre.» (p. 158) Par ailleurs, en intervention, la promotion de la santé mentale des agriculteurs peut être utilisée comme «un moyen de soutenir l’entreprise, la ferme et la famille. [Pour ce faire, des] changements peuvent être apportés en passant d’une hiérarchie verticale […] vers une vision interdépendante qui reconnaît les influences mutuelles entre la santé mentale, l’entreprise, la ferme et la famille.» (p. 172) Ceci permettrait d’ailleurs aux agriculteurs de mieux équilibrer les différentes sphères de leur vie, puisqu’ils ont parfois tendance à mettre en priorité leur entreprise et le bien-être de leur famille avant leur propre santé.