Alliance thérapeutique et services de protection de la jeunesse : points de vue et expériences de jeunes issus de minorités ethnoculturelles et de leurs intervenants

Alliance thérapeutique et services de protection de la jeunesse : points de vue et expériences de jeunes issus de minorités ethnoculturelles et de leurs intervenants

Alliance thérapeutique et services de protection de la jeunesse : points de vue et expériences de jeunes issus de minorités ethnoculturelles et de leurs intervenants

Alliance thérapeutique et services de protection de la jeunesse : points de vue et expériences de jeunes issus de minorités ethnoculturelles et de leurs intervenantss

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Référence bibliographique [21571]

Saint-Jean, Gary et Dufour, Sarah. 2020. «Alliance thérapeutique et services de protection de la jeunesse : points de vue et expériences de jeunes issus de minorités ethnoculturelles et de leurs intervenants ». Revue canadienne de service social / Canadian Social Work Review, vol. 37, no 1, p. 81-102.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cette étude vise à documenter le point de vue et les expériences de jeunes issus de minorités ethnoculturelles (MEC) et de leurs intervenants en protection de la jeunesse au sujet de l’influence de leur appartenance ethnoculturelle sur leur alliance thérapeutique.

Questions/Hypothèses :
L’étude vise «à répondre aux questions suivantes: [q]uelle est, du point de vue des jeunes issus de MEC et de leurs intervenants en protection de la jeunesse, l’influence perçue de l’appartenance ethnoculturelle dans l’établissement et le maintien de l’alliance thérapeutique?; et [d]ans une perspective dyadique, quels sont les ressemblances, les différences, les points d’ententes et les points de désaccord entre les points de vue des jeunes issus de MEC et de leurs intervenants en protection de la jeunesse?» (p. 86)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Un total de quinze dyades jeune-intervenant a participé au projet de recherche, regroupant quinze jeunes et treize intervenants […].» (p. 87) Les adolescents sélectionnés devaient «être âgé entre 12 et 17 ans; [ê]tre d’appartenance ethnique autre que canadienne ou européenne, impliquant la naissance du jeune ou d’au moins un de ses parents à l’extérieur du Canada ou de l’Europe; et [a]voir un suivi actif en LPJ [Loi sur la protection de la jeunesse] à l’application des mesures depuis au moins 3 mois.» (p. 87)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les résultats révèlent que «l’appartenance ethnoculturelle semble bel et bien influencer l’établissement et le maintien de l’alliance thérapeutique entre des adolescents de MEC et leur intervenant en protection.» (p. 95) D’ailleurs, la «prise en compte de la culture du jeune dans l’intervention [est notamment] identifiée comme favorisant l’établissement de l’alliance thérapeutique, plus précisément concernant l’entente sur les buts et les moyens dans la relation intervenant-jeune. […] Ainsi, lorsqu’une prise en compte de la culture est entreprise avec succès par l’intervenant, cela favorise l’adhésion et la collaboration des parents dans l’intervention. La participation des parents dans les prises de décisions concernant l’intervention aurait comme effet de rendre plus réalistes les buts et plus généralisables les moyens entrepris.» (p. 90) En outre, les «jeunes dont l’alliance thérapeutique est évaluée négativement […] considèrent toutefois que certains ajustements communicationnels, notamment par rapport à la langue et à une vulgarisation plus exhaustive du système de protection de la jeunesse québécois, auraient été pertinents pour leurs parents. Ces jeunes jugent que la rapidité de la mise en place des suivis de la DPJ ne permet pas aux parents de bien comprendre, étant donné qu’ils n’ont pas toutes les connaissances pour appréhender la situation, ce qui diminue leur pouvoir d’agir. Ils sont ainsi contraints par la loi d’appliquer des recommandations qu’ils ne saisissent que partiellement.» (p. 92)