Dans l’arrière-boutique : parcours professionnels et résidentiels de petits commerçants montréalais

Dans l’arrière-boutique : parcours professionnels et résidentiels de petits commerçants montréalais

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Référence bibliographique [21565]

Maltais, Alexandre. 2018. «Dans l’arrière-boutique : parcours professionnels et résidentiels de petits commerçants montréalais ». Sociologie et Sociétés, vol. 50, no 2, p. 243-266.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«[C]et article propose de suivre l’évolution récente du petit commerce [montréalais] à partir du vécu de ses principaux acteurs, à savoir les commerçants eux-mêmes. […] L’analyse [permet notamment] de faire ressortir la diversité des profils des commerçants en proposant une typologie de leur rapport au commerce tenant compte de leur position dans le cycle de vie, de leur situation familiale et de leur trajectoire professionnelle passée.» (p. 246)

Questions/Hypothèses :
L’étude vise à répondre aux questions suivantes: qui sont «ces entrepreneurs, ces femmes et ces hommes d’affaires qui ne sont jusqu’ici apparus que comme des instruments de revitalisation ou des vecteurs de gentrification? Que viennent-ils faire dans des quartiers longtemps connus pour leur défavorisation?» (p. 245)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’article s’appuie «sur une enquête de terrain réalisée dans deux quartiers centraux montréalais — Hochelaga-Maisonneuve et Saint-Henri-Petite-Bourgogne, dans le Sud-Ouest […]. Il mobilise un corpus de 50 [entrevues] réalisées auprès de propriétaires d’établissements commerciaux de ces deux quartiers en 2012 et 2013. […] Bien que recrutés par quotas sur les deux principales artères de chaque quartier — la rue Notre-Dame Ouest [...] et la rue Ontario Est […], les commerçants alimentaires sont surreprésentés dans l’échantillon, un écart également causé par la présence des deux marchés, mais qui fait écho à l’importance grandissante qu’occupe le commerce alimentaire dans les discours sur les deux quartiers.» (p. 246)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Le commerce constitue à la fois un projet professionnel et un projet de vie, personnelle ou familiale, dont l’importance relative varie grandement d’un commerçant à l’autre, de même qu’à travers les différentes étapes de la vie de chaque commerçant. Tantôt accomplissement d’une passion, tantôt projet entrepreneurial alimenté par de grandes ambitions, tantôt gagne-pain aux visées strictement alimentaires, chaque établissement est lié à un ou plusieurs destins individuels qu’il influence et qui l’influencent de manière réciproque et continue.» (p. 261) Concernant la situation familiale des propriétaires, celle-ci «détermine aussi très concrètement les besoins que l’entreprise doit permettre de combler, en particulier lorsque les commerçants ont des enfants ou d’autres personnes à charge. Les participants se trouvant dans cette situation étaient plus susceptibles de planifier en détail leur investissement et plus réfractaires au risque, ne pouvant “vivre d’amour et d’eau fraîche” […]. Cette prudence se reflète dans un choix courant chez les couples, celui de conserver un emploi rémunéré pour compenser la nature irrégulière et souvent saisonnière des revenus commerciaux. Qualifiée alternativement de “back-up financier” […] ou de “coussin de sécurité” […], cette stratégie permet de minimiser le risque, particulièrement important dans les premières années de l’entreprise. À l’inverse, ne pas avoir de responsabilités familiales peut inciter certains commerçants à se montrer plus téméraires […].» (p. 248)