Détresse psychologique et soutien social perçu par des jeunes adultes émergent.e.s du Québec issu.e.s à la fois de minorités sexuelles et de minorités ethnoculturelles

Détresse psychologique et soutien social perçu par des jeunes adultes émergent.e.s du Québec issu.e.s à la fois de minorités sexuelles et de minorités ethnoculturelles

Détresse psychologique et soutien social perçu par des jeunes adultes émergent.e.s du Québec issu.e.s à la fois de minorités sexuelles et de minorités ethnoculturelles

Détresse psychologique et soutien social perçu par des jeunes adultes émergent.e.s du Québec issu.e.s à la fois de minorités sexuelles et de minorités ethnoculturelless

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Référence bibliographique [21561]

Mathieu, Véronique. 2020. «Détresse psychologique et soutien social perçu par des jeunes adultes émergent.e.s du Québec issu.e.s à la fois de minorités sexuelles et de minorités ethnoculturelles». Essai doctoral, Gatineau (Québec), Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et de psychologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
La «présente étude exploratoire vise trois objectifs distincts. D’abord, l’objectif 1 explore les disparités éventuelles entre les jeunes adultes émergent.e.s (18-29 ans) du Québec issu.e.s d’une minorité sexuelle et ethnoculturelle (MSME), leurs pairs issu.e.s d’une seule minorité (ethnoculturelle ou sexuelle) et celles et ceux d’''aucune minorité'' [AM] sur deux indicateurs de détresse psychologique que sont les symptômes anxieux et dépressifs. Ensuite, l’objectif 2 vise à explorer les différences éventuelles entre ces quatre groupes en matière de soutien social perçu et plus précisément en matière de soutien familial perçu (SFP) et soutien amical perçu (SAP).» (p. 27-28)

Questions/Hypothèses :
L’autrice «s’attend [...] à ce que l’expérience des jeunes issu.e.s de la minorité sexuelle et ethnoculturelle diffère de celle des jeunes de ''minorité unique'' et de celles et ceux d’''aucune minorité'' (sexuelle et ethnoculturelles) sur les indicateurs de détresse psychologique, soit les symptômes anxieux et dépressifs et le soutien social. L’étude s’attend aussi à ce que l’expérience des JAÉ [jeunes adultes émergent.e.s] MSME de 1re génération se distingue de celle de 2e génération. Finalement, des différences en matière de détresse psychologique et de soutien social perçu sont attendues, en fonction du degré de tolérance juridique à l’égard des minorités sexuelles du pays d’origine de la mère et du père chez les jeunes MSME.» (p. 28)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’échantillon retenu provient de la collecte de données du projet [...] mené par Villatte (N = 6720). Aux fins de la présente étude, les non-étudiant.e.s (n = 250), les jeunes anglophones (n = 135), les étudiant.e.s présentant des enjeux d’adoption (n = 72) et les participant.e.s ayant 30 ans ou plus (n = 114) ont été exclu.e.s.» (p. 32) «L’échantillon de convenance maximal comprend 5 264 étudiant.e.s postsecondaires du Québec âgé.e.s de 18 ans à 29 ans et qui s’identifient comme homme ou femme. Les étudiant.e.s interrogé.e.s proviennent d’une diversité de régions administratives du Québec [...].» (p. 32-33)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Tout d’abord, il a été possible d’explorer deux variables témoignant de la détresse psychologique, c’est-à-dire les symptômes anxieux et dépressifs, de même qu’une variable clé pour l’adaptation psychologique à l’ÂAÉ [âge adulte émergent], le soutien social, en tenant compte de deux sources potentielles, soit les ami.e.s d’une part et la famille d’autre part. [Les] résultats suggèrent que les JAÉ MSME sont plus vulnérables que les jeunes de ME [minorité ethnoculturelle] et d’AM à la détresse psychologique en matière de dépression sans présenter un risque accru de souffrir d’anxiété. Elles.ils rapportent également un faible SFP comparativement à leurs pairs d’une ''minorité unique'' et non issu.e.s d’une minorité. Quant au SAP, bien qu’il soit plus faible que celui de leurs pairs d’AM, il ne diffère pas de celui observé chez les JAÉ d’une ''minorité unique''. Les JAÉ MSME de 1re et de 2e génération ne se distinguent sur aucune des variables analysées. Ensuite, force est de constater que le soutien social familial décroît pour les JAÉ MSME dont le père et marginalement la mère proviennent d’un pays qui ne dispose pas de lois concernant les droits aux personnes de minorités sexuelles comparativement à celles et ceux où la législation criminalise ou reconnaît l’orientation sexuelle minoritaire.» (p. 88)