Féminisation des professions de la santé historiquement masculines : des changements dans la culture organisationnelle ?

Féminisation des professions de la santé historiquement masculines : des changements dans la culture organisationnelle ?

Féminisation des professions de la santé historiquement masculines : des changements dans la culture organisationnelle ?

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Référence bibliographique [21554]

Auclair, Isabelle, Tanguay, Dominique, Descheneau-Guay, Amélie et Cyr Wright, Catherine. 2019. «Féminisation des professions de la santé historiquement masculines : des changements dans la culture organisationnelle ?». Dans Les femmes dans des professions traditionnellement masculines , sous la dir. de Sophie Brière, p. 137-161. Québec: Presses de l’Université Laval.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Dans ce chapitre, les auteures présentent «une réflexion sur les résistances et les stratégies de changement dans les professions de la santé historiquement masculines au Québec.» (p. 138) Elles abordent notamment les conditions entourant l’articulation famille-travail de certaines professionnelles de la santé.

Questions/Hypothèses :
Les auteures se demandent notamment quelles sont les transformations dans l’organisation du travail qui ont été engendrées par l’augmentation du nombre de femmes dans les professions de la santé? Elles se demandent aussi: «[e]st-ce que des changements sont aussi observables dans la culture organisationnelle?» (p. 137)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Pour la collecte de données […], des entretiens ont été réalisés avec des femmes médecins, dentistes et pharmaciennes, ainsi qu’avec des gestionnaires du secteur de la santé. […] Au total, 37 personnes ont été rencontrées entre janvier 2016 et septembre 2017, soit 18 médecins, 11 dentistes et 8 pharmaciennes, dont environ le tiers occupe ou a occupé des postes de gestion.» (p. 141)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les auteures constatent que la «féminisation des effectifs en médecine, en dentisterie et en pharmacie a entraîné certains changements, mais elle n’a pas transformé la culture de ces professions. Les résultats de la recherche permettent d’avancer que les pharmaciennes disposent d’environnements et de conditions de travail plus favorables que les dentistes et les médecins, en grande partie à cause de l’organisation du travail, pour celles qui sont salariées en milieu hospitalier et en clinique privée.» (p. 157) D’ailleurs, les «propos des médecins et des dentistes montrent que les défis réels ou anticipés liés à l’articulation travail-famille ont un effet sur la décision de se spécialiser et sur la spécialité choisie. Certains domaines sont encore perçus comme masculins et certaines spécialités impliquent de faire un fellowship de plusieurs mois à l’étranger, ce qui peut être complexe lorsque l’on souhaite avoir des enfants ou que l’on en a.» (p. 147) En outre, pour «toutes les professionnelles mères de jeunes enfants, les horaires de travail rendent difficile le recours aux centres de la petite enfance (CPE) ou aux garderies en milieu familial.» (p. 148) «Devenir professeure à l’université est aussi une solution retenue par des médecins pour obtenir plus de contrôle sur leur travail et leur articulation travail-famille.» (p. 151)