1. Objectifs

Intentions :
«Le premier objectif de cette étude est de vérifier l’effet modérateur du sexe du parent sur les effets auto-rapportés de Triple P relativement à divers aspects de la parentalité (c.-à-d., les changements observés chez les parents quant au stress parental, au sentiment d’auto-efficacité et aux pratiques parentales). […] Dans une perspective exploratoire, le deuxième objectif est de vérifier si le sexe du parent est la variable déterminante pour comprendre les effets différentiels d’un programme, ou si c’est davantage les variables de participation qui sont en cause, notamment la dose d’intervention reçue ainsi que le fait de participer seul ou en couple.» (p. 21-22)

Questions/Hypothèses :
«L’hypothèse est que les pères rapporteront des changements significativement moins importants que les mères sur ces variables suite à leur participation au programme.» (p. 21)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«L’échantillon est composé de 229 mères et de 66 pères provenant de familles différentes et ayant participé au niveau 3 et/ou 4 du programme Triple P. […] Afin d’être inclus dans l’étude, les parents devaient avoir au moins un enfant âgé de 12 ans et moins, vivre avec l’enfant à temps plein ou à temps partiel (1 à 6 jours par semaine), comprendre le français et recevoir l’intervention en mode individuel ou en groupe. Un seul parent par famille était éligible à la recherche[, préférablement le père].» (p. 22)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

«Cette étude montre que les programmes à données probantes de soutien à la parentalité peuvent être aussi efficaces pour les pères que pour les mères. Cela signifie que lorsque de tels programmes sont offerts dans une communauté, ceux-ci sont une ressource professionnelle efficace pour aider les pères dans leurs défis en tant que parents. Cette étude montre également que la durée de participation des parents ainsi que le type de participation (seule vs couple) doivent être pris en considération pour expliquer les effets d’un programme. [Additionnellement, puisque] les programmes à données probantes montrent des résultats positifs, ceux-ci pourraient être mis à profit pour faciliter l’accès à du soutien professionnel pour les parents qui en manifestent le besoin, surtout lorsqu’ils sont offerts en modalité de groupe. […] Offrir un programme de groupe pourrait contribuer à désengorger [l’attente pour l’accès à de l’aide professionnelle] en offrant un soutien rapide aux familles. Les résultats ont également mis en lumière que certaines variables, notamment la dose d’intervention reçue ainsi que le type de participation, peuvent influencer les résultats à la suite d’un programme. Pour encourager la réelle participation conjointe de la part des parents et réduire la participation alternée, il peut être intéressant d’offrir un service de garde afin que les parents assistent tous deux aux séances. Une telle mesure bénéficierait du même coup aux familles monoparentales.» (p. 32)