Vers une contextualisation de l’entrepreneuriat : typologie de la division du travail familial et du rapport à l’entreprise des femmes immigrantes entrepreneures à Québec

Vers une contextualisation de l’entrepreneuriat : typologie de la division du travail familial et du rapport à l’entreprise des femmes immigrantes entrepreneures à Québec

Vers une contextualisation de l’entrepreneuriat : typologie de la division du travail familial et du rapport à l’entreprise des femmes immigrantes entrepreneures à Québec

Vers une contextualisation de l’entrepreneuriat : typologie de la division du travail familial et du rapport à l’entreprise des femmes immigrantes entrepreneures à Québecs

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Référence bibliographique [21456]

Grégoire-Gauthier, Annie. 2020. «Vers une contextualisation de l’entrepreneuriat : typologie de la division du travail familial et du rapport à l’entreprise des femmes immigrantes entrepreneures à Québec ». Revue de l’entrepreneuriat, vol. 19, no 3, p. 49-72.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’objectif de cet article est de réaffirmer le caractère socialement construit de l’entrepreneuriat, en partant du cas des femmes immigrantes ayant migré dans la ville de Québec, puis en identifiant la manière dont l’ordre social contextualisé affecte la manière d’être entrepreneure et guide cette décision professionnelle. Plus précisément, il s’agit d’examiner de quelle manière la dimension familiale, principalement la prise en charge du travail domestique et parental, jumelé à l’expérience migratoire, affecte l’expérience entrepreneuriale.» (p. 52)

Questions/Hypothèses :
L’autrice pose les questions de recherche suivantes: «[q]u’est-ce que la situation de ces femmes venues d’ailleurs, pour qui l’intégration à la société québécoise en tant que femmes présente de nombreux défis, peut nous apprendre sur l’influence d’un contexte social sur un phénomène comme celui de l’entrepreneuriat ? De quelle manière ces témoignages permettent-ils de rendre compte de la diversité d’expériences et de saisir plus finement l’articulation entre le travail et la famille chez les femmes entrepreneures immigrantes, tout en évitant le piège de l’essentialisation sur la base du sexe ou de l’origine ethnique?» (p. 52)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’autrice s’appuie sur des entrevues réalisées par une autre équipe de recherche en 2014 auprès de «25 femmes issues de trois communautés culturelles: latino-américaine, maghrébine et subsaharienne […].» (p. 52)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Selon l’autrice, «il est intéressant de noter que l’entrepreneuriat, pour de nombreuses femmes immigrantes, représente une manière idéale d’articuler les exigences de la vie familiale avec les contraintes professionnelles. Lorsque les emplois salariés à disposition représentent des conditions particulièrement contraignantes, le fait de devenir sa propre patronne représente une occasion rêvée d’organiser son temps et ses déplacements en fonction de ses contraintes quotidiennes. Mais l’articulation travail-famille des femmes entrepreneures immigrantes est-elle si idyllique? L’éclatement de la frontière entre la sphère privée et la sphère professionnelle fait en sorte, contrairement au mode de travail salarié traditionnel, qu’il n’existe plus une telle chose qu’un temps pour le travail et un temps pour la famille. Ces femmes doivent désormais articuler les exigences de la nouvelle entreprise à celles de la famille. Or les femmes sont encore aujourd’hui les principales responsables des tâches domestiques et familiales […]. Alors qu’elles fuient les exigences et la surcharge de travail vécue dans les organisations de travail, plusieurs découvrent une surcharge équivalente en tentant d’articuler leur nouvelle carrière à leurs exigences familiales. Ce fardeau lié à une conciliation difficile s’accompagne d’une charge mentale énorme, nécessitant des habiletés ''multitâches'' exceptionnelles.» (p. 67)