1. Objectifs

Intentions :
«Ce rapport présente les résultats de l’analyse des données issues d’une étude descriptive visant à documenter la perception qu’ont les femmes à l’égard des mesures de conciliation travail-vie personnelle en place dans leur milieu de travail, l’organisation du travail et leur état de santé mentale.» (p. 1) La conciliation travail-famille de ces femmes sera discutée.

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«L’étude descriptive comporte deux volets, un volet quantitatif et un volet qualitatif, réalisés auprès d’échantillons distincts de travailleuses québécoises. Le volet quantitatif a consisté en l’analyse d’une banque de données déjà disponible à l’INSPQ constituée de sondages réalisés entre 2014 et 2018 dans 14 milieux de travail et totalisant 2 238 travailleuses des secteurs public et privé. […] Le volet qualitatif, qui constitue le cœur du projet de recherche, a été réalisé grâce à sept entretiens de type focus groups menés à l’automne 2018. Ces entretiens regroupaient, au total, 55 travailleuses provenant de secteurs d’activités variés et dotés de caractéristiques sociodémographiques diversifiées, dans différentes régions rurales et urbaines québécoises.» (p. 3)

Instruments :
- Questionnaire
- Guide d’entretien de groupe

Type de traitement des données :
Analyse statistique
Analyse de contenu

3. Résumé

«Les analyses quantitatives ont fait ressortir des liens entre la conciliation travail-vie personnelle et la détresse psychologique des travailleuses. Toutefois, les focus groups ont permis de mettre en lumière l’espace majeur occupé par la sphère familiale dans la vie personnelle des femmes, et ce, même pour celles qui ne sont pas mères, mais qui soit se projettent dans un rôle futur de mère, soit prennent soin d’un conjoint ou d’un parent malade, ou simplement constatent que la conciliation est plus difficile et plus importante pour celles qui ont des enfants. Les femmes devenues grands-mères affirment devoir concilier leur travail avec les petits-enfants, souvent pour permettre à leurs propres enfants de concilier eux aussi le travail et la vie familiale. Parmi toutes les travailleuses rencontrées dans les focus groups, celles ayant de jeunes enfants et encore plus celles ayant des enfants avec des besoins particuliers et qui disent ne pas avoir les conditions organisationnelles favorables à la conciliation, sont celles qui rapportent le plus des symptômes pouvant être associés à un état de santé mentale fragilisé. L’accumulation de la charge de travail professionnel et de la charge de travail domestique et familiale crée ce qu’elles nomment une surcharge mentale qui épuise. Des pistes d’action devront être réfléchies en termes de conciliation travail-famille pour cibler plus spécifiquement les travailleuses qui semblent avoir des besoins plus importants en prévention de la santé mentale.» (p. 41)