La répartition du temps familial pour le père 2.0 et ses effets sur le travail

La répartition du temps familial pour le père 2.0 et ses effets sur le travail

La répartition du temps familial pour le père 2.0 et ses effets sur le travail

La répartition du temps familial pour le père 2.0 et ses effets sur le travails

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Référence bibliographique [21442]

Harvey, Valérie. 2020. «La répartition du temps familial pour le père 2.0 et ses effets sur le travail». Dans Le travail à l’épreuve des nouvelles temporalités , sous la dir. de Diane-Gabrielle Tremblay et Soussi, Sid Ahmed, p. 119-146. Montréal: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Ce chapitre porte sur le Régime québécois d’assurance parentale (RQAP), et aborde les incidences de ce régime sur les temporalités, le temps de travail et le temps hors travail des pères.

Questions/Hypothèses :
La question de recherche est la suivante: «Le Régime québécois d’assurance parentale a-t-il eu une incidence sur les temporalités, le temps de travail et le temps hors travail des pères?» (p. 138)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de «31 pères travaillant en technologies de l’information (TI) […]. [Le] père devait avoir un enfant né après 2006, soit la date de l’instauration du RQAP; il devait également avoir pris un congé de paternité de trois semaines, soit le nombre minimal de semaines du régime particulier; enfin, le père devait travailler dans le secteur des TI auprès d’entreprises présentant divers régimes de travail (seul/avec bonification de congés, avec ou sans mesures de conciliation travail-famille, etc.) afin d’avoir accès à diverses conditions de prise de congés.» (p. 120-121)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les résultats de ce chapitre montrent que ce «programme n’aura pas permis de modifier radicalement le partage des tâches domestiques entre la mère et le père, et le temps qui y est accordé par chacun, mais en instaurant cinq semaines de congé de paternité, nettement plus que dans le reste de l’Amérique du Nord, le RQAP a reconnu la légitimité du père et celui-ci a vu valoriser sa présence dans la première année de vie de l’enfant et a donc répondu ''présent ''. Ces semaines passées à la maison auront permis à plusieurs pères de tisser un lien avec leur bébé, outre de leur faire réaliser ce que représentent les soins aux enfants, comblant ainsi le fossé empathique. Le fait de passer plus de temps avec l’enfant a pu amener les pères à être plus exigeants par la suite pour les aménagements de temps de travail, les heures supplémentaires, les congés maladie, se joignant aux mères pour ce type de demandes relatives au temps. L’image du père 1.0 perçu comme une ressource stable en emploi, c’est-à-dire un travailleur qui n’a pas besoin de s’absenter pour les maladies ou les rendez-vous de ses enfants et qui peut allonger ses heures de travail sans préavis sans se soucier de la fermeture des services de garde, a été suffisamment ébranlée pour dire que le père 2.0, un père qui prend plus de temps pour sa famille, commence à devenir le modèle dominant au Québec.» (p. 143-144)