Le mouvement communautaire autonome et les conditions de travail : entre précarité et contrôle des temps de travail

Le mouvement communautaire autonome et les conditions de travail : entre précarité et contrôle des temps de travail

Le mouvement communautaire autonome et les conditions de travail : entre précarité et contrôle des temps de travail

Le mouvement communautaire autonome et les conditions de travail : entre précarité et contrôle des temps de travails

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Référence bibliographique [21440]

Fauvel, Mylène et Noiseux, Yanick. 2020. «Le mouvement communautaire autonome et les conditions de travail : entre précarité et contrôle des temps de travail». Dans Le travail à l’épreuve des nouvelles temporalités , sous la dir. de Diane-Gabrielle Tremblay et Soussi, Sid Ahmed, p. 53-79. Montréal: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Le présent chapitre s’intéresse aux temporalités vécues dans le mouvement d’action communautaire et, plus largement, aux conditions de travail et aux formes qu’y prend la précarité.» (p. 54)

Questions/Hypothèses :
Les deux questions de recherche qui orientent le chapitre sont les suivantes: «Par-delà les quelques données quantitatives dont nous disposons, quelles sont les véritables conditions de travail et de vie qui caractérisent la réalité quotidienne des travailleuses du secteur de l’ACA [action communautaire autonome]? [Et quelles] sont les pratiques de gestion conditionnant cette expérience du travail dans le secteur communautaire et comment ces dernières ont-elles évolué au cours des dernières années ?» (p. 55)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de 23 travailleuses du mouvement d’action communautaire autonome. Les participantes proviennent de Montréal, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la Montérégie.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Ce chapitre montre que «le mouvement d’action communautaire autonome est marqué par la précarité des conditions de travail et [que] le temps de travail se présente à la fois comme une source de pression (longues heures, surcharge) et d’avantages (flexibilité). De trop nombreuses travailleuses endurent quotidiennement la pauvreté. Cette situation découle tout d’abord du financement limité des organisations. Néanmoins, au-delà des questions des financements se trouvent des choix et pratiques de gestion qui précarisent les conditions de travail dans ce secteur […].» (p. 76) Concernant la famille, les auteurs soulignent que le «contrôle du temps de travail par la ''banque d’heures'' [est] utilisé afin de concilier travail et vie familiale et personnelle. […] Malgré le fait que les travailleuses rencontrées ont toutes apprécié la flexibilité d’horaire, [il] reste que cette pratique fait reposer la responsabilité d’organiser ses horaires sur les travailleuses […] L’utilisation de la flexibilité d’horaire pour concilier la vie familiale et le travail peut également avoir comme effet de repousser la mise en place d’une réelle politique de conciliation travail-famille. Certaines travailleuses affirmaient d’ailleurs que puisqu’elles se sont toujours débrouillées pour que leurs responsabilités familiales n’aient pas d’incidence sur leur travail, elles n’étaient même pas au courant qu’elles auraient pu avoir des congés payés en cas de maladie […].» (p. 72)