Réclamer notre pouvoir et notre place : Volume 2 - Un rapport complémentaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

Réclamer notre pouvoir et notre place : Volume 2 - Un rapport complémentaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

Réclamer notre pouvoir et notre place : Volume 2 - Un rapport complémentaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

Réclamer notre pouvoir et notre place : Volume 2 - Un rapport complémentaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinéess

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Référence bibliographique [21431]

assassinées, Commission d’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et. 2019. Réclamer notre pouvoir et notre place : Volume 2 - Un rapport complémentaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
La Commission d’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA) «a décidé de produire le présent rapport afin d’accorder une attention particulière au phénomène de la violence faite aux femmes et aux filles des Premières Nations au Québec. Ce rapport se veut complémentaire au rapport de l’Enquête nationale, qui inclus [sic] une analyse plus détaillée par rapport aux réalités des Inuits au Canada ainsi qu’au Québec.» (p. 11) Ce rapport aborde notamment les impacts de l’héritage colonial sur la reproduction de la violence envers les filles et les femmes autochtones et sur les traumatismes intergénérationnels présents chez cette population.

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’analyse présentée dans ce volume se fonde principalement sur les témoignages livrés par des membres des Premières Nations lors des deux audiences communautaires tenues au Québec. Il s’agit de 67 témoignages publics, de 18 témoignages à huis clos et de 55 témoignages sous forme de déclarations publiques. Elle s’appuie également sur les témoignages entendus lors des audiences institutionnelles ainsi que lors des audiences d’experts et des gardiens du savoir enues un peu partout au pays, lorsque ceux-ci portent sur les réalités québécoises. […] L’analyse s’appuie aussi sur les travaux complémentaires effectués par l’Enquête nationale au Québec. Cette équipe a requis les dossiers médicaux, les attestations de naissance, de décès, de changement de nom et d’adoption, les baptistères et les certificats d’inhumation afin d’examiner la situation concernant 24 enfants rapportés disparus lors des témoignages des audiences communautaires tenues au Québec. Elle a également examiné des dossiers d’enquête des services de police et des documents institutionnels connexes.» (p. 18)

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«Les vérités des survivantes et des familles ont révélé que les disparitions, les morts violentes et les assassinats sont le produit de l’accumulation des violences que les femmes et les filles autochtones vivent depuis des générations […]. Ce qu’il faut retenir, c’est que cette violence est avant tout structurelle, c’est-à-dire qu’elle prend sa source dans le système et les politiques génocidaires mis en place bien avant la naissance de chacune d’entre elles.» (p. 151) «Bref, que ce soit par l’entremise de la Loi sur les Indiens, des pensionnats, des règles entourant les mariages mixtes, de l’instauration du système des conseils de bande et des systèmes de protection de la jeunesse, les politiques et les lois gouvernementales ont et continuent de dévaloriser la contribution socio-économique et politique des femmes autochtones au Québec. Dans les faits, la dévalorisation des rôles de genre, combinée aux effets des traumatismes intergénérationnels, a graduellement changé les rapports au sein de la structure familiale, qui sont devenus de plus en plus inégalitaires, plus particulièrement entre les hommes et les femmes. Ces assauts visant principalement les femmes et les enfants ont causé de profonds dommages à la culture et à l’identité. Les politiques coloniales génocidaires ont ainsi participé à mettre en place un contexte propice à l’émergence et à la reproduction de la violence envers les femmes et les enfants.» (p. 32)