Le «divertissement connecté» au sein du foyer : une enquête auprès des jeunes québécois

Le «divertissement connecté» au sein du foyer : une enquête auprès des jeunes québécois

Le «divertissement connecté» au sein du foyer : une enquête auprès des jeunes québécois

Le «divertissement connecté» au sein du foyer : une enquête auprès des jeunes québécoiss

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Référence bibliographique [21427]

Millerand, Florence, Thoër, Christine, Duque, Nina et Lévy, Joseph Josy. 2018. «Le «divertissement connecté» au sein du foyer : une enquête auprès des jeunes québécois ». Enfances, Familles, Générations, no 31, p. 1-24.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Les résultats de recherche présentés dans cet article reposent sur un projet réalisé auprès de jeunes Québécois âgés de 12 à 25 ans visant à comprendre comment le visionnement en ligne transforme le rapport des jeunes aux contenus audiovisuels de divertissement. […] Dans le cadre de cet article, nous nous intéressons plus particulièrement à l’articulation entre les pratiques de divertissement connecté et la vie familiale.» (p. 2)

Questions/Hypothèses :
«Les questions spécifiques auxquelles cet article entend apporter des éléments de réponse sont les suivantes: quels contenus audiovisuels de divertissement les jeunes regardent-ils, dans quels contextes et avec qui? Comment ces pratiques de divertissement connecté s’inscrivent-elles dans leur quotidien au sein de la sphère familiale? Comment sont-elles intégrées et négociées entre parents et enfants? Comment ces pratiques peuvent-elles participer de la reconfiguration ou de l’évolution des liens familiaux contemporains?» (p. 2)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
D’abord, «[n]ous avons réalisé en 2014, 4 groupes de discussion avec 21 jeunes Québécois âgés de 18 à 25 ans, centrés sur le visionnement de séries en ligne. En 2015, nous avons élargi la recherche à l’ensemble des pratiques de visionnement connecté des jeunes […]. Nous avons organisé 10 nouveaux groupes de discussion avec de jeunes Québécois âgés de 12 à 25 ans […]. Nous avons ainsi rencontré un total de 82 participants (38 filles et 44 garçons), vivants à Montréal et d’origine culturelle variée. […] Par la suite, nous avons réalisé des entrevues dans chacune des tranches d’âge avec 29 jeunes (17 filles et 12 garçons) recrutés pour la plupart parmi les participants aux groupes de discussion […]. Ces entrevues visaient [notamment] à documenter les pratiques personnelles des jeunes en matière de visionnement connecté […].» (p. 5) En outre, les participants étaient invités «à remplir un questionnaire visant à recueillir des informations sociodémographiques, à identifier les équipements dont ils disposaient pour visionner des contenus de manière connectée et à recueillir des estimations plus précises du temps qu’ils consacraient quotidiennement au visionnement connecté ainsi qu’à d’autres activités sur Internet.» (p. 6)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Analyse statistique

3. Résumé


«À l’instar d’autres enquêtes récentes, notre recherche auprès de jeunes Québécois montre que les pratiques de divertissement connecté s’inscrivent entre “mutations et permanences ” […]. Elles occupent un temps significatif du quotidien et contribuent à structurer la vie des jeunes. […] Si la famille constitue le premier lieu de socialisation des jeunes à la télévision, elle joue également un rôle important dans la formation des pratiques de visionnement de contenus audiovisuels de divertissement sur Internet. Les réseaux familiaux constituent des sources de découverte de contenus, certes après les amis et les systèmes de recommandation des plateformes comme YouTube et Netflix, et ils nourrissent des conversations autour des visionnements. Le divertissement connecté offre de nouvelles occasions de partage en famille, notamment chez les plus jeunes, chez qui on observe la formation de nouveaux rituels familiaux, par exemple autour d’émissions de télévision […], de séries ou “du film Netflix”, et cela, même si les pairs restent les premières sources d’informations sur les contenus. [Toutefois, l’encadrement] parental des pratiques semble avoir du mal à s’actualiser, mais surtout, les parents semblent s’intéresser assez peu aux contenus que les jeunes regardent et se préoccupent surtout du contrôle des durées de visionnement plus que sur la nature des contenus visionnés.» (p. 18)