Intentions : «Cette étude vise à démontrer la filiation historique entre les Innus contemporains et leurs ancêtres de la préhistoire.» (p. 1) L’objectif de l’auteur consiste à démontrer «le maintien de l’existence pluriséculaire de nations amérindiennes, ici les Innus, mais également de déconstruire les mécanismes idéologiques qui postulent leur disparition.» (p. 2-3)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Le corpus est composé de sources écrites de première main, dont les Relations des Jésuites. L’auteur a également mobilisé la littérature scientifique et fait appel à des données issues de la tradition orale et de l’archéologie.
Type de traitement des données : Analyse de contenu Réflexion critique
3. Résumé
Dans son analyse, l’historien aborde plusieurs aspects permettant de comprendre la filiation historique entre les Innus. Il examine notamment la colonisation européenne, les réseaux d’échanges, les enjeux d’alliances et d’appartenances, ou l’état de la tradition orale à travers l’historiographie. Il étudie également la parenté en tant que lien social, et tel que son système fut perçu par les missionnaires. L’auteur en conclut que la «parenté structurait tous les rapports sociaux depuis l’unité la plus petite de la bande d’hiver jusqu’aux rapports entre nations. Les unités d’habitations multifamiliales, les bandes d’été et d’hiver, les habitants de tel ou tel lieu, proche comme éloigné, les nations alliées, tous et toutes étaient pris dans le ''maillage'' de la parenté. Pour chacun, il était toujours possible de situer, de ''classer'' quelques membres que ce soit de ce vaste réseau par le déchiffrement simultané de la filiation et de l’alliance. C’est à ce niveau que se situait l’unité du monde Innu. Non pas au niveau politique, aucune chefferie ne s’étant élevée au-dessus de la société.» (p. 32)