Référence bibliographique [21378]
Deschênes, Claire, Belletête, Vincent, Langelier, Eve, Gauthier, Carol-Anne, Tanguay, Dominique et Brière, Sophie. 2019. «Les ingénieures en sciences et en génie : enjeux et défis de l’université au marché du travail». Dans Les femmes dans des professions traditionnellement masculines , sous la dir. de Sophie Brière, p. 113-135. Québec: Presses de l’Université Laval.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«Ce texte vise plus particulièrement à documenter la situation des femmes œuvrant comme stagiaires en ingénierie et ingénieures au point de vue organisationnel. [Les auteures décriront] les principaux résultats de [leur] étude qualitative, quant au choix de carrière, au vécu des femmes dans les stages et les premières années en carrière, à comment s’articulent leur travail et leur famille, et à leur progression vers les postes de direction.» (p. 113)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
«Au total, 8 entrevues de groupe […] et 23 entrevues individuelles ont été effectuées, pour un nombre total de 43 personnes interviewées […] Ces dernières sont des étudiantes ainsi que des travailleuses et des travailleurs œuvrant dans la fonction publique, une firme de génie-conseil, des entreprises privées et à leur compte. Au sein de l’échantillon, 12 ingénieures et 2 administratrices travaillaient dans le secteur public. Du secteur privé, 9 ingénieures, 10 gestionnaires des ressources humaines, administratrices et administrateurs, et 1 ingénieure consultante ont été rencontrés. Parmi les ingénieures, la majorité sont investies en génie civil et quelques-unes en génie chimique et en génie géomatique. Finalement, 5 étudiantes finissantes en génie […] ont également été interrogées.» (p. 118-119)
Instruments :
- Guide d’entretien de groupe
- Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
«Les résultats de [l’]étude corroborent ce qui a été trouvé dans d’autres études: plusieurs filles qui choisissent d’étudier en génie ont été exposées à des modèles dans leur entourage qui les ont encouragées à le faire. Dans les cas où il n’y avait pas de modèles, les filles choisissaient le génie, car elles aimaient les sciences et voulaient contribuer à la société.» (p. 130) Par ailleurs, un «thème récurrent dans les entretiens est celui de l’harmonisation vie personnelle et vie professionnelle, bien documentée dans la littérature sur les femmes en génie comme dans les autres domaines traditionnellement masculins. […] Afin de répondre à ces demandes, les femmes emploient plusieurs stratégies dont la répartition des tâches avec leur conjoint-conjointe, le recours au réseau familial ou encore le recours à l’aide externe. Notons également que cette harmonisation ne concerne pas seulement la famille immédiate et les jeunes enfants, mais peut aussi s’élargir aux soins apportés aux parents, aux frères, aux sœurs, par les aidants naturels, entre autres. Un exemple concret de tension est l’importance de la mobilité géographique. En effet, cela demande parfois des accommodements difficiles pour les familles. De plus, les femmes ne sont parfois pas considérées pour ces mandats, de peur que cela mette de la pression sur leur famille.» (p. 133)