Déclinaisons de la solitude : le recours aux temporalités chez les conjointes aidantes âgées

Déclinaisons de la solitude : le recours aux temporalités chez les conjointes aidantes âgées

Déclinaisons de la solitude : le recours aux temporalités chez les conjointes aidantes âgées

Déclinaisons de la solitude : le recours aux temporalités chez les conjointes aidantes âgéess

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Référence bibliographique [21368]

Van Pevenage, Isabelle, Dauphinais, Chloé, Dupont, Didier, Hamel-Roy, Laurence et Bourgeois-Guérin, Valérie. 2018. «Déclinaisons de la solitude : le recours aux temporalités chez les conjointes aidantes âgées ». Sociologie et Sociétés, vol. 50, no 1, p. 45-66.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cet article a «pour objectif d’explorer comment s’expriment et se combinent les identités respectives de conjoint et d’aidant auprès des personnes présentant des problèmes de santé ou des incapacités.» (p. 50)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Vingt-quatre personnes (18 femmes et 6 hommes) habitant la grande région de Montréal et âgées de 65 à 91 ans (avec une moyenne de 76 ans) ont été rencontrées […]. En plus d’être âgées de 65 ans et plus, les personnes rencontrées devaient être en couple et habiter avec leur conjoint, ce dernier ayant besoin de soutien pour les activités de la vie quotidienne ou pour des soins de santé. Les conditions médicales étaient diverses: 17 conjoints étaient atteints de démence (maladie de type Alzheimer et maladies apparentées) à divers stades, 6 conjoints étaient affectés de maladies chroniques (ex: maladie de Parkinson, diabète, maladies cardiaques) et 1 conjoint souffrait de cancer avancé […].» (p. 50-51)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les résultats «mettent en évidence la diversité et la complexité des situations, de même que les différentes stratégies mises en œuvre par ces conjointes âgées qui font l’expérience d’une solitude qui ne se dit pas tant. Si les situations dans lesquelles se trouvent les participantes sont fort diverses, il n’en reste pas moins qu’elles sont toutes associées à de profonds bouleversements. Et ce sont autant les rapports à soi et au conjoint que les rapports aux membres de la famille, aux amis et au monde qui s’en trouvent bousculés et demandent à être redéfinis. [D’ailleurs], être une personne âgée, du fait de la déprise, expose davantage au risque d’être confronté à de la solitude: la fatigue est plus grande, les relations sociales se contractent, les rôles sociaux diminuent, l’espace physique se rétrécit, etc. Si l’on ajoute à cela ce qui relève de l’expérience d’être une proche aidante, on réalise alors que les sources possibles de solitude se multiplient considérablement, que ce soit du fait de la charge de travail qu’implique cette situation de soutien à l’autre, de ce regard constamment tourné vers l’autre et de la charge mentale que cela représente — rétrécissant considérablement l’espace du rapport à soi et aux autres […]. Pensons ensuite au peu de soutien reçu de la part d’un conjoint désormais diminué ou au soutien de l’entourage que l’on choisit ou pas de mobiliser.» (p. 61-62)