Parentalité paradoxale chez les jeunes en difficulté : «l’intervention à risque»

Parentalité paradoxale chez les jeunes en difficulté : «l’intervention à risque»

Parentalité paradoxale chez les jeunes en difficulté : «l’intervention à risque»

Parentalité paradoxale chez les jeunes en difficulté : «l’intervention à risque»s

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Référence bibliographique [21353]

Lafortune, David et Gilbert, Sophie. 2019. «Parentalité paradoxale chez les jeunes en difficulté : «l’intervention à risque»». Dans Les paradoxes de la transition à la vie adulte. Perspectives croisées , sous la dir. de Julie Marcotte, Nadeau, France, Turcotte, Mathilde et Vaillancourt, Annie, p. 85-98. Québec: Presses de l’Université Laval.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
L’objectif de cette étude est de relever «les défis en intervention et le vécu des jeunes parents en difficulté [afin] d’envisager des pratiques prometteuses pour mieux comprendre et engager une résolution de crises affectives et identitaires qui s’actualisent, chez ces jeunes, dans le lien à leur enfant, aux aidants ou à leurs parents.» (p. 94)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Les auteurs analysent des données (verbatims et dessins du génogramme) provenant d’études conduites par d’autres chercheurs (Gilbert et al., 2013). L’échantillon de la première étude utilisée était composé de six intervenants psychosociaux de Montréal. L’échantillon de la deuxième étude était composé de 8 jeunes mères.

Instruments :
- Guide d’entretien semi-directif
- Guide d’entretien de groupe

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les «résultats invitent les professionnels à comprendre autrement les rapports qu’entretiennent ces jeunes à l’égard des intervenants et de la parentalité, puis à en tenir compte dans la relation d’aide. Certaines souffrances infantiles non résolues semblent se répéter ou transparaître dans leurs conduites […]. Ces conduites seraient porteuses d’un message à décrypter au-delà de l’observation première: la peur de l’abandon, le désir d’être aimé, d’être reconnu, de compter pour l’autre, etc. Ce faisant, la nature des attentes affectives de ces jeunes pourrait inciter les intervenants à leur offrir un accompagnement similaire au processus de deuil: vis-à-vis des figures parentales de l’enfance, mais aussi de l’adéquation désirée (mais impossible) entre l’enfant réel et les aspirations réparatrices. [Les auteurs émettent l’hypothèse] que la répétition intergénérationnelle des mauvais traitements pourrait être modérée si l’aide proposée tenait compte non seulement des facteurs économiques, sociaux et comportementaux existants (incluant la qualité des conduites parentales), mais aussi des dimensions psychologiques complexes en jeu, relatives à l’empreinte psychique laissée par un passé douloureux rémanent dans le lien parent-enfant [...]. Plusieurs obstacles nuisent toutefois à la possibilité d’une intervention thérapeutique en profondeur auprès de ces jeunes: l’urgence des situations familiales […], les aléas de l’investissement des rencontres de suivis, mais aussi le peu de professionnels habiletés à la thérapie [dans] dans les services qui les accueillent.» (p. 94)