1. Objectifs

Intentions :
Cette étude vise à «illustrer le niveau de qualité de vie des mères haïtiennes d’enfants ayant un TSA; [p]résenter les stratégies d’adaptation de ces mères, compte tenu des nouvelles conditions de vie engendrées par un tel diagnostic; [d]éterminer les stratégies d’adaptation qui semblent les plus aidantes pour ces mères [et] proposer des pistes d’intervention pour soutenir ces familles.» (p. 153)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Au total, 12 mères ont participé à cette recherche. Leur garçon répondait à trois critères d’inclusion favorables à l’homogénéité de l’échantillon: [il] devait avoir reçu un diagnostic de TSA, [ê]tre âgé entre cinq et 18 ans [et] leur mère devait être issue de la première ou de la deuxième génération d’immigration haïtienne. […] Le recrutement a été effectué à l’est de la ville de Montréal, secteur particulièrement prisé par les familles issues de la deuxième vague d’immigration haïtienne (Montréal-Nord, Rivière-des-Prairies, Saint-Léonard, Anjou, Montréal-Est, Pointe-aux-Trembles) […].» (p. 153)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

«La qualité de vie des mères d’origine haïtienne est moyenne, mais leurs activités quotidiennes contribuent en grande partie à la miner. En effet, près de la moitié des participantes à l’étude ne vit pas en couple. Pour celles qui sont en couple, le sentiment de menace et de perte est plus fort. Parmi les stratégies d’adaptation des mères, celles qui sont axées sur le problème restent les plus souvent utilisées. Cependant, les réponses […] ont permis d’identifier les croyances religieuses et la prière comme une stratégie d’adaptation importante pour les mères d’origine haïtienne qui ont un enfant présentant un TSA.» (p. 171) En outre, «le facteur de qualité de vie le plus touché dans notre enquête concerne les “activités de la vie quotidienne”. […] Les résultats obtenus dans le cadre de cette étude indiquent que les mères d’origine haïtienne sont nombreuses à travailler à l’extérieur du foyer pour subvenir aux besoins de leur famille. De plus, une majorité d’entre elles affirme avoir réorienté leur carrière. En outre, elles sont plus nombreuses à mentionner qu’aucun changement n’est survenu au sein du couple en ce qui a trait aux tâches ménagères. En somme, en plus d’éduquer un enfant ayant un TSA, elles cumulent les tâches quotidiennes et leur travail à l’extérieur à temps plein ou à temps partiel.» (p. 168)