Quand l’amour fait mal : de la violence parentale à la violence au sein des relations amoureuses

Quand l’amour fait mal : de la violence parentale à la violence au sein des relations amoureuses

Quand l’amour fait mal : de la violence parentale à la violence au sein des relations amoureuses

Quand l’amour fait mal : de la violence parentale à la violence au sein des relations amoureusess

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Référence bibliographique [21307]

Godbout, Natacha, Daspe, Marie-Ève, Cyr, Gaëlle, Lussier, Yvan, Sabourin, Stéphane, Bélanger, Claude et Hébert, Martine. 2019. «Quand l’amour fait mal : de la violence parentale à la violence au sein des relations amoureuses». Dans Les paradoxes de la transition à la vie adulte. Perspectives croisées , sous la dir. de Julie Marcotte, Nadeau, France, Turcotte, Mathilde et Vaillancourt, Annie, p. 129-145. Québec: Presses de l’Université Laval.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Le présent chapitre propose un modèle intégrateur des expériences de violence parentale subies au cours de l’enfance et de leurs effets sur l’attachement amoureux, afin de mieux comprendre les relations amoureuses des jeunes qui ont un vécu de maltraitance.» (p. 130) Plus spécifiquement, le premier objectif est «d’examiner le rôle médiateur de l’attachement insécurisant dans la relation entre l’exposition à la violence au cours de l’enfance, la violence subie et la satisfaction amoureuse ressentie chez les jeunes. Le deuxième objectif de cette étude est d’évaluer, sur une période de trois ans, les changements longitudinaux observés dans la qualité des liens d’attachement à ses proches, les comportements de violence subie au sein des relations amoureuses et la satisfaction amoureuse ressentie.» (p. 131)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’échantillon initial de cette étude était composé de 1 390 adolescents et jeunes adultes québécois (73 % de femmes) âgés de 15 à 25 ans […]. [Les participants] ont été contactés à nouveau trois ans plus tard. [Ce] sous-échantillon [n = 310] était composé d’une majorité de femmes (81 %).» (p. 135-136)

Instruments :
Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


Les résultats montrent que, «plus les adolescents et les jeunes adultes sont exposés à des situations de violence au cours de leur enfance, plus leurs représentations d’attachement sont empreintes d’insécurité. Ces représentations d’attachement insécurisant contribuent à une augmentation de la violence subie au sein de leurs relations amoureuses.» (p. 140-141) De plus, ces «résultats permettent de voir que le cycle nocif et délétère de la violence dyadique ne se produit pas uniquement chez des adultes qui vivent un engagement formel fort, soit via le mariage ou la cohabitation. Ces résultats indiquent en effet qu’il s’amorce beaucoup plus tôt au sein des relations amoureuses, soit dès l’adolescence. […] Le travail d’intégration théorique et de validation empirique de notre modélisation indique toutefois que la violence vécue au cours de l’enfance n’est pas nécessairement liée au développement d’un attachement évitant.» (p. 141) «Cependant, il est plus difficile de saisir la dynamique expliquant le lien existant entre l’attachement évitant et la victimisation amoureuse. Ces résultats indiquent que les personnes victimisées ne fuient pas systématiquement leur partenaire violent parce que cette violence vient possiblement confirmer les schémas négatifs qu’ils entretiennent vis-à-vis de leur figure d’attachement. [Somme toute, cette étude montre] que la formation de liens d’attachement amoureux sécurisants à l’adolescence ou au tout début de l’âge adulte pourrait constituer un facteur de protection dans le cadre de relations de couple ultérieures.» (p. 142)