La face cachée de la prostitution : une étude des conséquences de la prostitution sur le développement et le bien-être des filles et des femmes

La face cachée de la prostitution : une étude des conséquences de la prostitution sur le développement et le bien-être des filles et des femmes

La face cachée de la prostitution : une étude des conséquences de la prostitution sur le développement et le bien-être des filles et des femmes

La face cachée de la prostitution : une étude des conséquences de la prostitution sur le développement et le bien-être des filles et des femmess

| Ajouter

Référence bibliographique [21303]

Lanctôt, Nadine, Couture, Sophie, Couvrette, Amélie, Laurier, Catherine, Parent, Geneviève, Paquette, Geneviève et Turcotte, Mathilde. 2018. La face cachée de la prostitution : une étude des conséquences de la prostitution sur le développement et le bien-être des filles et des femmes. Rapport de recherche présenté au Fonds de recherche du Québec - Société et culture (FRQSC). Sherbrooke (Québec). Gouvernement du Québec, Fonds de recherche société et culture.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Le présent rapport de recherche présente les résultats d’un projet qui vise à documenter «les conséquences observées et perçues de la prostitution sur le statut socio-économique ainsi que sur l’adaptation psychologique, relationnelle et sociale des filles et des femmes en situation de prostitution. [De plus, le projet visait à identifier] les besoins qui découlent de ces conséquences, de façon à proposer des pistes d’action et d’intervention pour soutenir de façon sensible et efficace les filles et les femmes en situation de prostitution.» (p. 5)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Le premier volet du projet se basait sur une importante recension des écrits. Au total, 158 études ont été retenues. Le deuxième volet du projet s’appuyait sur une vaste étude longitudinale dont l’échantillon initial était composé de 319 adolescentes en centre de réadaptation. Les participantes provenaient principalement de Laval et de Montréal. Le troisième volet du projet était de nature qualitatif. «L’échantillon de femmes [était] constitué de participantes (n=20) vivant ou ayant vécu une situation de prostitution et [provenant] de Montréal (10 femmes), Québec (5 femmes), Gatineau (4 femmes) et Trois-Rivières (1 femme).» (p. 15) «L’échantillon [était] aussi composé d’intervenantes (n=21) qui [assuraient] un suivi psychosocial aux femmes en situation de prostitution ou l’ayant été. Les intervenantes provenaient de Montréal (n=8), de Québec (n=4), de Gatineau (n=3), de Laval (n=2), de Trois-Rivières (n=2) et Sherbrooke (n=2).» (p.17)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Analyse statistique

3. Résumé


Certains constats concernent les relations interpersonnelles et le soutien social en lien avec la famille. En effet, les résultats révèlent «que près des trois quarts [des participantes] rapportaient avoir au moins une source de soutien informel dans leur entourage, que ce soit à travers leur famille ou leurs amitiés. Les femmes ont donné des exemples tangibles qui suggèrent que ces personnes pouvaient leur apporter du soutien émotif ou financier ainsi que des conseils.» (p. 73) De surcroit, les «relations amoureuses semblent particulièrement affectées par les activités de prostitution des femmes. La prostitution a amené plusieurs femmes à développer une méfiance envers les hommes affectant même l’image ou les sentiments qu’elles ressentent envers ceux de leur proche entourage. L’implication dans la prostitution est aussi associée à un stress majeur pour les femmes qui ont des enfants. Elles craignent ou vivent des bris de la relation avec leurs enfants tributaires de leur mode de vie souvent incompatible avec leur rôle de mère. L’incapacité d’assumer ses responsabilités parentales devient pour certaines une source de détresse psychologique supplémentaire. [De plus,] le dévoilement de l’engagement dans la prostitution aux membres de la famille, aux parents et même aux enfants selon leur âge, constitue davantage un point d’appui au changement qu’une source de stigmatisation ou de rejet affectif. […] Des interventions directes auprès des proches devraient les informer que le soutien qu’ils peuvent apporter à ces femmes est vital.» (p. 74)