''Toujours je sens mon âme se balancer entre les joies et les peines'' : le paysage émotionnel de Marie-Louise Globensky (1849-1919) observé à travers ses écrits personnels

''Toujours je sens mon âme se balancer entre les joies et les peines'' : le paysage émotionnel de Marie-Louise Globensky (1849-1919) observé à travers ses écrits personnels

''Toujours je sens mon âme se balancer entre les joies et les peines'' : le paysage émotionnel de Marie-Louise Globensky (1849-1919) observé à travers ses écrits personnels

''Toujours je sens mon âme se balancer entre les joies et les peines'' : le paysage émotionnel de Marie-Louise Globensky (1849-1919) observé à travers ses écrits personnelss

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Référence bibliographique [21263]

Doucet, Sophie. 2019. «''Toujours je sens mon âme se balancer entre les joies et les peines'' : le paysage émotionnel de Marie-Louise Globensky (1849-1919) observé à travers ses écrits personnels». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département d’histoire.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette thèse se penche sur le paysage émotionnel d’une bourgeoise catholique du tournant du XXe siècle, Marie-Louise Globensky (1849-1919), tel qu’elle le représente dans son journal intime et dans sa correspondance. Elle vise deux objectifs principaux. Premièrement, comprendre - autant que c’est possible de le faire - l’expérience vécue d’une femme du passé qui avait intériorisé d’une manière particulièrement forte les enseignements catholiques: sa vision du monde, ce qui la motivait, ce qui la faisait souffrir, ce qui lui faisait du bien. Et deuxièmement, voir à l’œuvre, à travers son témoignage, les normes émotionnelles dans lesquelles elle évoluait, pour entrevoir les fonctions sociales des émotions dans le Montréal franco-catholique de l’époque industrielle.» (résumé)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Cette thèse s’appuie sur plusieurs milliers de pages d’écrits personnels, en premier lieu sur le journal intime de Marie-Louise Globensky, et en deuxième lieu, prenant une place moins grande, sur sa correspondance. Elle utilise aussi, comme sources complémentaires, le journal intime de sa fille Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, et les lettres échangées entre les enfants de Globensky.» (p. 53)

Type de traitement des données :
Réflexion critique
Analyse de contenu

3. Résumé


Les résultats de cette recherche illustrent le paysage émotionnel de Marie-Louise Globensky en analysant les sentiments de tristesse, de joie, d’angoisse et d’amour qui traversent ses écrits personnels. Le cinquième chapitre de cette thèse dévoile que «l’amour, en particulier l’amour conjugal et maternel, [est] le sentiment principal exprimé par Marie-Louise Globensky tout au long de sa vie, dans son journal comme dans sa correspondance. […] Globensky adhère à la vision de l’amour romantique conjugal et à celle du mariage catholique. Elle accorde une importance centrale à son mari, à son couple.» (p. 336) De plus, l’auteure y soutient que Globensky adhère «à la vision de la maternité véhiculée dans les discours laïques et religieux, discours qui essentialisent la fonction maternelle des femmes. [Ce sentiment d’amour maternel] est considéré comme relevant de la responsabilité des femmes et Globensky accepte pleinement cette mission, participant même à la reconduire en se posant en modèle de mère pour ses enfants dans son journal.» (p. 337) Ainsi, en se situant au «carrefour de l’histoire des femmes et des familles de la bourgeoisie, de l’histoire des émotions, des études multidisciplinaires autour des écrits de soi et de l’histoire du catholicisme québécois, cette thèse [contribue] à éclairer le paysage émotionnel et l’expérience du monde d’une bourgeoise montréalaise de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.» (p. 339)