Le consentement dans la formation médicale en gynécologie obstétrique et la reproduction sociale des violences obstétricales
Le consentement dans la formation médicale en gynécologie obstétrique et la reproduction sociale des violences obstétricales
Le consentement dans la formation médicale en gynécologie obstétrique et la reproduction sociale des violences obstétricales
Le consentement dans la formation médicale en gynécologie obstétrique et la reproduction sociale des violences obstétricaless
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Référence bibliographique [21260]
Grenier, Mathilde. 2019. «Le consentement dans la formation médicale en gynécologie obstétrique et la reproduction sociale des violences obstétricales». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de sociologie.
Intentions : «Cette recherche a pour objectif de favoriser une discussion sociétale sur les violences obstétricales et plus particulièrement d’encourager le dialogue sur le sujet entre le milieu médical et la population concernée. Elle questionne plus particulièrement le rôle de la formation en médecine dans la reproduction sociale des violences obstétricales. Le consentement aux soins étant un élément clé de l’éthique biomédicale et un facteur majeur dans le vécu des violences obstétricales, c’est la façon dont est transmis le savoir sur cette notion qui sera plus particulièrement étudiée.» (p. xii)
Questions/Hypothèses : La recherche vise à répondre aux questions suivantes: «Comment dans la formation médicale au Québec, et plus particulièrement dans le domaine de l’obstétrique, est enseigné le consentement aux soins? Est-ce que la façon dont le savoir est transmis en médecine participe à une reproduction sociale des violences obstétricales?» (résumé)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon est composé de «dix étudiant.e.s en médecine [8 femmes et 2 hommes] qui avaient, au moment de l’entrevue, minimalement terminé leur stage d’externat obligatoire en obstétrique-gynécologie.» (résumé) Les quatre facultés de médecine québécoises sont représentées par ces participants.
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
Les résultats de cette recherche confirment que «l’aspect théorique du consentement serait adéquatement transmis au préclinique, mais [que] son enseignement pratique comporterait des lacunes […].» (p. 121) «Ensuite, les résultats ont démontré que la vision de la pratique qui est transmise en OBGYN [obstétrique-gynécologie] correspond à celle d’une organisation des soins de type industrielle, illustrée par l’importance des protocoles et des caractéristiques de productivité et de performance de l’OBGYN. Dans cette façon de concevoir l’accouchement et la naissance, les aspects relationnel et communicationnel, importants dans la recherche du consentement, sont moins mis de l’avant. [De plus, la peur] et le risque sous-jacents à l’accouchement dans la culture obstétricale rendent le spectre de l’urgence omniprésent, contexte dans lequel le consentement peut être outrepassé.» (p. 121) L’auteure aborde également l’impact des contraintes organisationnelles sur le consentement éclairé. Elle soulève qu’il serait «important de favoriser les échanges interprofessionnels sur l’accouchement, entre sages-femmes, omnipraticien.ne.s et gynéco-obstrétricien.ne.s pour changer la conception de l’accouchement à tendance unilatérale des médecins spécialistes, celui du risque imminent. Une réflexion s’impose sur cette culture hiérarchique où la compétitivité et l’hostilité entre professionnel.le.s en périnatalité n’est pas au service du bien-être des personnes enceintes ou parturientes et des enfants à naître, bien au contraire.» (p. 116)