Le lien maternel à l’épreuve de la victimisation. Impact des perceptions du rôle de mère des femmes victimes de violence conjugale sur leur lien à l’enfant

Le lien maternel à l’épreuve de la victimisation. Impact des perceptions du rôle de mère des femmes victimes de violence conjugale sur leur lien à l’enfant

Le lien maternel à l’épreuve de la victimisation. Impact des perceptions du rôle de mère des femmes victimes de violence conjugale sur leur lien à l’enfant

Le lien maternel à l’épreuve de la victimisation. Impact des perceptions du rôle de mère des femmes victimes de violence conjugale sur leur lien à l’enfants

| Ajouter

Référence bibliographique [21253]

Tanguy, Adélaïde. 2017. «Le lien maternel à l’épreuve de la victimisation. Impact des perceptions du rôle de mère des femmes victimes de violence conjugale sur leur lien à l’enfant». Dans , p. 26-33. Actes du colloque «9e Colloque étudiant du Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes (CRI-VIFF)» tenu à Montréal le 10 février 2017. Québec: Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et violence faite aux femmes (CRI-VIFF), Coll. «Réflexions» no 26.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
L’étude «s’intéresse à l’impact de la relation mère-enfant sur la trajectoire de victimisation en contexte de violence conjugale. Il s’agit, plus spécifiquement, d’appréhender la maternité comme un possible point tournant dans une trajectoire de victimisation et de préciser le lien mère-enfant dans le processus de dévictimisation.» (p. 27)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de «dix-sept femmes mères victimes de violence conjugale, hébergées avec leurs enfants dans quatre maisons d’hébergement de 2e étape à Montréal.» (p. 27)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les résultats de l’étude «attestent du rôle majeur de la maternité dans une trajectoire de victimisation en contexte conjugal et confirment résolument l’importance de la qualité structurante du lien mère-enfant. La maternité a constitué un point tournant primordial dans le parcours de vie des participantes, et a agi comme un ancrage d’abord, puis comme un moteur à l’issue de la relation, donnant lieu à une trajectoire en deux temps. Alors que l’attachement à de profondes valeurs familiales traditionnelles et plusieurs distorsions cognitives – dues aux stratégies de contrôle et de manipulation du conjoint, liées à la présence d’enfants notamment – empêchent les femmes d’agir pour se sortir de leur situation, le souci de la sécurité et du bien-être de leurs enfants les poussent finalement à rechercher de l’aide. Mais alors qu’il est utilisé durant la relation par le conjoint violent comme un outil efficace de contrôle de la mère, l’enfant devient l’unique lien entre l’agresseur et sa victime en période postséparation et est d’autant plus exploité.» (p. 28) En outre, en ce qui concerne les défis post-séparation, «les participantes soutiennent qu’elles doivent plus que jamais travailler à compenser la dynamique familiale post-séparation néfaste qui s’instaure, pour permettre leur bonne dévictimisation d’une part, et le bon développement de leurs enfants d’autre part.» (p. 30)