L’autonomie relationnelle des femmes victimes de violence conjugale : une analyse de leur réseau social

L’autonomie relationnelle des femmes victimes de violence conjugale : une analyse de leur réseau social

L’autonomie relationnelle des femmes victimes de violence conjugale : une analyse de leur réseau social

L’autonomie relationnelle des femmes victimes de violence conjugale : une analyse de leur réseau socials

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Référence bibliographique [21248]

Nolet, Anne-Marie. 2018. «L’autonomie relationnelle des femmes victimes de violence conjugale : une analyse de leur réseau social». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, École de criminologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«[L]’objectif principal de la thèse est de comprendre le processus d’autonomisation des femmes victimes de violence conjugale tel qu’il se produit dans leurs relations.» (p. 39) La relation des participantes avec leur conjoint violent et leur famille est étudiée.

Questions/Hypothèses :
La thèse tente de répondre aux questions suivantes: «[c]omment l’autonomie relationnelle des femmes victimes de violence conjugale évolue-t-elle? Comment les différents membres de leur réseau social agissent-ils? Comment la structure de leur réseau évolue-t-elle? Comment les actions de chacun sont-elles influencées par les configurations du réseau social des femmes, et inversement? Et finalement, les maisons d’hébergement contribuent-elles à modifier le réseau de leurs usagères? Si oui, comment ?» (p. 5)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de trente femmes victimes de violence conjugale. «Les participantes sont distribuées de manière équilibrée en ce qui concerne leur milieu de vie: 17 d’entre elles habitent en milieu rural, et 13 en milieu urbain. Au moment de l’entrevue, la moitié des participantes était résidentes d’une maison d’hébergement (n=15), les autres étant d’ex-résidentes (n=10) ou ayant un suivi externe (n=5). Alors que vingt participantes sont nées au Québec, neuf ont immigré au Québec à l’âge adulte, deux étaient fraîchement arrivées au Québec au moment de l’entrevue, et une avait immigré en France, y habitait toujours et n’était au Québec qu’en visite.» (p. 86)

Instruments :
- Questionnaire
- Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse statistique
Analyse de contenu

3. Résumé


Les analyses révèlent que la «rupture et le passage des femmes en maison d’hébergement leur permettent de devenir plus autonomes au sein de leurs relations, mais un défi de taille les guette pour le post-suivi, soit celui du manque de diversité dans les options relationnelles disponibles. Ce résultat doit être compris à la lumière des actions des membres du réseau des femmes, qui peuvent certes soutenir leur autonomie en prenant leur juste part du problème, mais peuvent aussi lui faire entrave, en refusant le problème ou en prenant la charge complète de la situation.» (p. i) Par exemple, «il importe de préciser que le fait que le conjoint violent ne constitue plus la source principale de contrainte n’implique pas qu’il soit complètement écarté de la vie des femmes ou qu’il ne fasse plus de tort: une violence post-séparation peut avoir lieu malgré la diminution de l’importance de l’agresseur dans le réseau des femmes. Néanmoins, le passage des femmes en maison d’hébergement fait en sorte qu’il ne domine plus leur réseau. À l’instar du conjoint violent, la belle-famille ne constitue la principale source de contrainte d’aucune femme après la rupture. La famille de la femme prend quant à elle une place grandissante à travers le passage en maison d’hébergement et le post-suivi.» (p. 190)