Vieillissement et perte de mémoire : avis de migrants haïtiens résidant au Québec

Vieillissement et perte de mémoire : avis de migrants haïtiens résidant au Québec

Vieillissement et perte de mémoire : avis de migrants haïtiens résidant au Québec

Vieillissement et perte de mémoire : avis de migrants haïtiens résidant au Québecs

| Ajouter

Référence bibliographique [21239]

Cloos, Patrick, Collins, Stéphanie, Joubert, Wista, Rosenberg, Ellen et Gautier, Lara. 2019. «Vieillissement et perte de mémoire : avis de migrants haïtiens résidant au Québec ». Santé Publique, vol. 31, no 4, p. 485-495.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cet article cherche «à mieux comprendre le sens donné à la perte de mémoire à la vieillesse, d’une part, et au recours aux soins (ou l’absence de recours) dans ce contexte, d’autre part, parmi la population migrante haïtienne du Québec. Ainsi, [les auteurs se sont] plus spécifiquement intéressés à la manière dont des personnes résidant au Québec, mais nées dans un autre pays, parlent de la vieillesse et des pertes de mémoire, et si elles comptent avoir recours à l’aide d’un professionnel de la santé […].» (p. 486) La prise en charge des aînés malades en tant qu’affaire familiale et médicale est notamment discutée dans l’étude.

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Les auteurs ont rencontré cinq hommes et cinq femmes qui sont nés et ont grandi en Haïti, et qui ont immigré au Québec.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les «données mettent en lumière un discours hétérogène et dynamique à propos des significations prêtées aux pertes de mémoire et à la maladie d’Alzheimer. […] Les participants interprètent, la plupart du temps, les pertes de mémoire comme le symptôme d’une maladie touchant préférentiellement, mais pas seulement, les personnes les plus âgées. Si les participants ont tendance à associer pertes de mémoire et maladie d’Alzheimer, dans le sens où ces deux termes sont fréquemment interchangeables dans leurs propos, la nature du lien qui les unit avec la vieillesse n’est pas toujours claire.» (p. 492) En outre, la prise en charge de la maladie chez les aînés serait vue par les participants comme une affaire familiale et médicale. C’est d’ailleurs le diagnostic du médecin qui permet «d’expliquer le comportement anormal à la famille. Aussi, les proches peuvent se préparer à la suite des choses. [En outre, au sujet de] l’aide apportée à la personne atteinte de pertes de mémoire, le discours des participants reflète l’importance du rôle joué par les proches. L’aide et la prise en charge se font d’abord par la famille immédiate: conjoint, enfants ou petits-enfants. Pour les participants, la situation en Haïti est bien différente en ce qui concerne l’aide fournie par le système de santé. La famille est l’acteur-clé puisqu’elle est seule à intervenir, nous dit-on.» (p. 490-491)