Référence bibliographique [21227]
Armour, Jessie-Ann. 2019. «Associations entre les pratiques parentales et les caractéristiques du trouble de la personnalité limite à l’adolescence : la perspective de la théorie de l’auto-détermination». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de psychologie.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
Cette thèse par articles explore «les associations entre les pratiques parentales et le TPL [trouble de personnalité limite] chez les adolescents, tout en tenant compte d’autres facteurs de risque importants (c.-à-d., tempérament, sexe/genre, statut socio-économique, psychopathologie parentale). [Plus spécifiquement, le premier article vise à] explorer les associations entre, d’une part, trois types de pratiques parentales (c.-à-d., implication, coercition, permissivité) des mères et des pères d’enfants de 10 ans et, d’autre part, trois caractéristiques du TPL chez les jeunes (c.- à-d., dérégulation émotionnelle, impulsivité, instabilité relationnelle) alors âgés de 15 ans.» (p. i) Le deuxième article étudie «les associations entre les pratiques parentales délétères (c.-à-d., contrôlantes, rejetantes, chaotiques) et le TPL chez des jeunes.» (p. ii)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
Le premier article mobilise un sous-échantillon de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ). L’échantillon initial de l’ÉLDEQ était composé de 2 120 enfants nés en 1997 et 1998. Le présent article utilise des mesures qui ont été prises auprès de 579 familles lorsque les enfants avaient entre 8 et 10 ans, puis lorsqu’ils avaient 15 ans. L’échantillon du deuxième article (n = 270) est composé de 158 filles, 110 garçons et 2 jeunes dont le genre n’est pas mentionné. Ces participants ont été recrutés dans la ville de Montréal.
Instruments :
Questionnaires
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
Lors de la première étude, l’implication «maternelle s’est avérée être négativement associée à la dérégulation émotionnelle, tandis que la permissivité maternelle était associée positivement à l’impulsivité. Des modèles de médiation s’intéressant à l’effet indirect de la psychopathologie parentale (anxiété, dépression) sur les caractéristiques TPL des adolescents via les pratiques parentales ont également été examinés. L’anxiété maternelle exerçait un effet indirect positif, via la permissivité, sur l’impulsivité des jeunes […]. En ce qui concerne la dépression paternelle, les résultats observés ne sont que marginalement significatifs, mais suggèrent que l’association positive avec la dérégulation émotionnelle et l’instabilité relationnelle chez les jeunes pourrait possiblement être médiée par une diminution de l’implication parentale.» (p. i-ii) Les analyses de la deuxième étude ont révélé que chacun «des trois types de pratiques parentales délétères était associé positivement à au moins une caractéristique du TPL: les pratiques contrôlantes étaient associées à l’impulsivité et l’hypervigilance, les pratiques rejetantes étaient associées à l’instabilité relationnelle et (marginalement) aux perturbations identitaires puis les pratiques chaotiques étaient associées à la dérégulation émotionnelle et à l’impulsivité.» (p. ii) «En somme, les deux études suggèrent que les trois dimensions des pratiques parentales seraient associées au TPL des adolescents, mais qu’elles seraient reliées à des caractéristiques différentes.» (p. ii)