1. Objectifs

Intentions :
Cet article vise à «établir le portrait des comportements adoptés par des parents pour soutenir l’autodétermination de leur adolescent dysphasique et [à] connaitre l’opinion de ces adolescents sur ces comportements parentaux.» (p. 50)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Le recrutement des participants s’est réalisé grâce au soutien de la coordonnatrice de l’Association québécoise de la dysphasie du Saguenay–Lac-Saint-Jean. [L]es adolescents ciblés devaient respecter trois critères: [ê]tre âgé entre 12 et 18 ans, [a]voir reçu un diagnostic spécifique de dysphasie par un orthophoniste, et [f]réquenter une école secondaire (formation générale, formation générale aux adultes ou classe de langage). [...] Au total, dix participants, soit quatre adolescents et six parents (quatre pères et deux mères) ont pris part à la recherche.» (p. 54-55)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«À la lumière des entrevues réalisées, force est de constater que les parents tentent de multiples façons de soutenir le développement de l’autodétermination de leur adolescent.» (p. 57) Par exemple, les «parents se disent disponibles pour aider leur adolescent à résoudre les problèmes scolaires et sociaux qu’ils rencontrent, à prendre des décisions pour favoriser le développement de ses compétences langagières.» (p. 58) Toutefois, l’«appréciation des adolescents des comportements adoptés par leurs parents pour soutenir leur autonomie est mitigée. En effet, trois d’entre eux apprécient, par exemple, l’imposition de tâches ménagères: “Ça me permet de développer plus ma maturité et mon sens des responsabilités”. Deux d’entre eux indiquent toutefois qu’ils aimeraient être plus libres de gérer leur temps (par exemple, choisir la durée d’utilisation de l’ordinateur).» (p. 58) «Finalement, un seul comportement parental est rapporté comme soutien au développement de l’autoréalisation des jeunes rencontrés, soit le fait de souligner leurs forces. En plus d’être associée à une connaissance de ses forces, l’autoréalisation suppose qu’une personne soit consciente de ses limites personnelles. Parmi les parents rencontrés, seul un parent précise qu’il adopte un comportement lié à cette composante de l’autoréalisation (organiser des évènements visant à mieux faire connaitre la dysphasie). Les parents consultés expliquent qu’ils misent principalement sur les forces de leur adolescent en vue de protéger leur confiance en soi.» (p. 61)