«Ce héros dont la nation métisse en général doit être fière» : le soldat Patrick Riel de Maniwaki

«Ce héros dont la nation métisse en général doit être fière» : le soldat Patrick Riel de Maniwaki

«Ce héros dont la nation métisse en général doit être fière» : le soldat Patrick Riel de Maniwaki

«Ce héros dont la nation métisse en général doit être fière» : le soldat Patrick Riel de Maniwakis

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Référence bibliographique [21186]

Malette, Sébastien et Marcotte, Guillaume. 2019. ««Ce héros dont la nation métisse en général doit être fière» : le soldat Patrick Riel de Maniwaki ». Rabaska : revue d’ethnologie de l’Amérique française, vol. 17, p. 11-32.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article se penche sur l’identité de [Patrick Riel, un] soldat encore méconnu, héros de la Grande Guerre, qui, selon plusieurs sources de l’époque, est rapporté comme un parent du leader métis Louis Riel. Ce cas de figure nous sert à démontrer l’importance de la parenté symbolique dans le façonnement historique de l’identité métisse dans l’ouest du Québec, de même que l’importance qu’occupe ce type de parenté au sein de discours de type ethnonational conjuguant de façon originale des éléments culturels autochtones et européens.» (p. 11-12)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique
Analyse de contenu

3. Résumé


«Le cas de la famille de Patrick Riel montre comment la parenté symbolique et la figure héroïque de Louis Riel sont utilisées comme vecteurs d’identification collective qui conjuguent à la fois une identification familiale, ethnique, et une identité de type national.» (p. 30) L’histoire de Patrick Riel illustre «comment des familles métisses de l’Outaouais continuent historiquement à s’identifier comme telles, malgré́ la possibilité qu’elles ont de s’identifier comme canadiennes-françaises ou algonquines. […] Ensuite, la parenté symbolique rattachant Patrick et Louis Riel montre que le lien familial constitutif de l’identité nationale du peuple métis n’a pas nécessairement besoin d’être à l’Ouest seulement afin d’acquérir une charge identitaire significative qui peut se transmettre d’une génération à l’autre. Finalement, le caractère de la parenté symbolique que l’on observe dans le cas de Patrick Riel illustre que l’identité métisse ne se réduit pas seulement à un lien biologique entre ses membres, mais s’étend au partage d’une culture qui s’édifie sur le socle d’expériences et de symboles suffisamment communs pour permettre l’émergence d’une identité collective métisse qui se maintient dans les environs de Maniwaki. Pour les Métis canadiens, qui souvent se considèrent ''parents'' en fonction de lointaines unions ou ''cousinages'', le partage de cette culture métisse appert suffisant pour nourrir cette solidarité politique […].» (p. 31)