Le parcours des policières au Québec : des stratégies individuelles à l’approche organisationnelle
Le parcours des policières au Québec : des stratégies individuelles à l’approche organisationnelle
Le parcours des policières au Québec : des stratégies individuelles à l’approche organisationnelle
Le parcours des policières au Québec : des stratégies individuelles à l’approche organisationnelles
|
Référence bibliographique [21142]
Brière, Sophie, Pellerin, Antoine, Laflamme, Anne-Marie et Laflamme, Julie-Maude. 2019. «Le parcours des policières au Québec : des stratégies individuelles à l’approche organisationnelle ». Recherches Féministes, vol. 32, no 1, p. 171-193.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : L’objectif de cette étude est de «de mieux comprendre le parcours des policières dans leur contexte organisationnel, de répertorier les résistances au changement et de mettre en évidence des pistes pour favoriser leur progression et leur rétention.» (p. 172) L’étude aborde notamment les enjeux au sujet de la conciliation travail-famille et des congés de maternité au sein des milieux de travail des participantes.
Questions/Hypothèses : L’étude tente de «répondre à la question suivante: comment expliquer que les organisations policières ne parviennent pas à favoriser la rétention et la progression des femmes?» (p. 172)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon est composé de 23 personnes (20 policières, 1 policier et 2 gestionnaires) qui ont été sélectionnées dans trois villes du Québec.
Instruments : - Guide d’entretien semi-directif - Guide d’entretien de groupe
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
La recherche montre «le très faible engagement des organisations pour modifier leurs pratiques afin de favoriser une meilleure intégration des policières. [Il est ressorti] qu’aucun changement n’est envisagé dans les horaires de travail rotatifs, même en sachant qu’il se révèle extrêmement difficile de concilier ces horaires avec la vie familale [sic] et que ce sont les femmes qui mettent leur carrière de côté pour y parvenir. Cette conciliation semble encore ainsi reposer principalement sur les policières. […] Actuellement, les femmes doivent, à titre individuel, négocier au cas par cas, ce qui est vu comme un privilège, alors que des changements durables pourraient être mis en place pour faciliter les conditions de travail de l’ensemble du personnel. La conciliation travail-famille représente un enjeu majeur pour lequel les organisations policières ne semblent pas avoir adapté leurs pratiques. [La] recherche a montré qu’il revient encore aux femmes de s’organiser avec leur situation familiale et qu’elles doivent être prêtes à en subir les conséquences par la suite.» (p. 186-187) En outre, un autre «des problèmes majeurs liés au difficile parcours des femmes dans la police est la perte de crédibilité engendrée par le congé de maternité. Le fait que les femmes continuent de cumuler leur ancienneté durant leur congé de maternité suscite une perception de perte de compétence lorsqu’elles reprennent leur travail ou souhaitent obtenir une promotion.» (p. 179)