L’expérience des pères ayant des difficultés d’accès à leur enfant après une séparation
L’expérience des pères ayant des difficultés d’accès à leur enfant après une séparation
L’expérience des pères ayant des difficultés d’accès à leur enfant après une séparation
L’expérience des pères ayant des difficultés d’accès à leur enfant après une séparations
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Référence bibliographique [21132]
Deslauriers, Jean-Martin et Dubeau, Diane. 2019. «L’expérience des pères ayant des difficultés d’accès à leur enfant après une séparation ». Enfances, Familles, Générations, vol. 32.
Intentions : «Le présent article résulte d’une étude empirique qualitative qui avait pour but d’identifier les obstacles qui entravent l’accès à l’enfant pour des pères désireux de conserver cet accès après leur séparation conjugale.» (p. 1)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Au total, quatorze pères ainsi que deux intervenants et deux avocats de l’organisme Pères séparés inc. ont collaboré à la recherche. […] D’après leur témoignage, tous ces pères avaient émis, dans le cadre de leurs démarches auprès de leur ancienne conjointe ou d’instances juridiques, le souhait de voir davantage leur enfant, malgré quoi leurs contacts avec celui-ci étaient demeurés nuls ou limités.» (p. 8)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
L’étude met «en lumière les principales insatisfactions exprimées par les pères à qui l’on a limité l’accès à leur enfant – des sentiments d’injustice et de perte de contrôle qui, malheureusement, amènent plusieurs de ces hommes à adopter des comportements qui favorisent peu cet accès à l’enfant. Ce sont des hommes à qui il serait souhaitable de procurer un soutien juridique et psychosocial durant cette période de transition familiale; ils pourraient ainsi mieux composer avec chacune des étapes du processus de séparation (décision de se séparer, demande de garde, deuil de la relation, etc.). La situation de ces pères constitue selon [les auteurs] un enjeu social qui s’inscrit dans une perspective de genre sur la parentalité. Alors que les valeurs véhiculées dans plusieurs sociétés occidentales mettent de l’avant l’égalité entre les femmes et les hommes, les résultats présentés ici mettent en cause le rôle des institutions – dans le domaine juridique, notamment –, puisque leurs interventions auraient paradoxalement l’effet d’alimenter des inégalités de genre. Plus spécifiquement, elles renforceraient les stéréotypes de genre, dont ceux associés au rôle de la mère et du père, où la mère demeure la figure saillante en matière de soin et d’éducation des enfants. [Les auteurs ne peuvent] que souhaiter l’affermissement de la tendance, observée au cours des dernières années, à promouvoir le contact de l’enfant avec ses deux parents.» (p. 18)