Paroles d’hommes dans la famille d’accueil : reconnaître leur place et penser leur spécificité
Paroles d’hommes dans la famille d’accueil : reconnaître leur place et penser leur spécificité
Paroles d’hommes dans la famille d’accueil : reconnaître leur place et penser leur spécificité
Paroles d’hommes dans la famille d’accueil : reconnaître leur place et penser leur spécificités
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Référence bibliographique [21121]
Boyer, Ariane et Noël, Raphaële. 2019. «Paroles d’hommes dans la famille d’accueil : reconnaître leur place et penser leur spécificité ». DIALOGUE, vol. 224, no 2, p. 185-204.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : «Le présent article vise à décrire les enjeux spécifiques de l’expérience et du vécu d’hommes dans les familles d’accueil québécoises et à réfléchir à la place de ces hommes dans un contexte d’accueil familial.» (p. 191)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon est tiré «d’une recherche plus large sur l’expérience affective de parents de familles d’accueil régulières au Québec. [L’échantillon initial] est constitué de dix parents d’accueil, dont cinq hommes et cinq femmes, chacun en couple hétéroparental. Le présent article se concentre donc sur les données relatives aux participants hommes.» (p. 191)
Instruments : Guide d’entretien
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
L’étude a «permis de souligner l’incarnation traditionnelle de la famille supportée par les hommes dans les familles d’accueil québécoises rencontrées. Les résultats indiquent d’ailleurs que, même lorsque la division du travail est moins conventionnelle (un homme à la maison et une femme qui travaille), les rôles assumés par chacun auprès de l’enfant accueilli demeurent traditionnels. La femme prend en charge les soins des enfants et les enjeux plus affectifs et le père veille aux besoins de subsistance de la famille et aux aspects sociaux du développement des enfants […]. La position que les participants décrivent correspond ainsi à une position périphérique dans la famille d’accueil par rapport à la dyade mère-enfant […]. Celle-ci semble leur permettre de réguler la charge émotionnelle liée à l’accueil d’enfants maltraités et négligés et d’adopter une attitude plus nuancée dans les rapports avec l’institution.» (p. 197-198) D’ailleurs, les auteures soulignent que les «hommes eux-mêmes, lors du premier contact téléphonique, ont eu tendance à donner la parole à leur conjointe. Pourtant, lorsque l’intérêt porté spécifiquement à leur propre expérience a été reprécisé, ils ont accepté de participer sans hésitation.» (p. 197) «La présente étude nous montre que l’aménagement d’espaces de réflexion pourrait du moins constituer un moyen de partager leur expérience avec un autre professionnel et ainsi de s’approprier leur place auprès des enfants accueillis.» (p. 199)