Se construire en situation de pauvreté et de raccrochage scolaire : une approche biographique
Se construire en situation de pauvreté et de raccrochage scolaire : une approche biographique
Se construire en situation de pauvreté et de raccrochage scolaire : une approche biographique
Se construire en situation de pauvreté et de raccrochage scolaire : une approche biographiques
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Référence bibliographique [21056]
Charlebois, François-Xavier. 2019. «Se construire en situation de pauvreté et de raccrochage scolaire : une approche biographique ». Reflets. Revue d’intervention sociale et communautaire, vol. 25, no 1, p. 176-196.
Intentions : Cet article a pour objectif «de mettre au jour un ensemble d’épreuves — liées à la famille, à l’école et à l’emploi — auxquelles ont fait face, les jeunes adultes en situation de raccrochage scolaire.» (p. 178)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Le matériau analysé dans cet article est constitué [de] dix entretiens biographiques d’une durée d’une heure et demie à deux heures.» (p. 180) «Les personnes ayant participé sont un groupe de sept hommes et de trois femmes. La moyenne d’âge des jeunes adultes est de 23 ans. Toutes les personnes sont nées au Québec à l’exception de deux adultes.» (p. 181)
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«L’analyse des histoires de vie des jeunes adultes a permis d’identifier un ensemble d’épreuves sociales vécues par le groupe à différents âges de la vie. Durant l’enfance, ces épreuves sont liées à la pauvreté et aux rapports familiaux, aux pairs, au quartier.» (p. 184) Pendant cette période, l’auteur constate notamment que «presque tous [sic] les personnes participantes mentionnent qu’ils ne pouvaient avoir l’assurance que leurs parents pouvaient répondre à leurs besoins et bien prendre soin d’eux. Certains ont assigné à d’autres personnes (voisin, père d’un ami, grands-parents, etc.) la figure du parent, car à leurs yeux, leurs propres parents n’étaient pas dignes de confiance, leur engagement étant soit excessivement laxiste vu leurs problèmes de consommation ou de santé mentale, soit violent. […] Plusieurs jeunes adultes ont senti qu’ils n’étaient pas désirés par au moins un parent. Toutes les participantes et tous les participants proviennent d’une famille dont les parents se sont séparés lorsqu’ils étaient enfants. Ce sont surtout les mères […] ou les grands-mères […] qui les ont pris en charge à la suite de la rupture. […] Les pères de cinq des personnes ont délaissé leur responsabilité dès la naissance de leur enfant ou après le divorce. […] Pour tous les jeunes sauf un, les épreuves scolaires coïncident notamment avec des épreuves familiales.» (p. 185)