Genre identitaire et revenu relatif au sein des ménages : étude du cas Canadien
Genre identitaire et revenu relatif au sein des ménages : étude du cas Canadien
Genre identitaire et revenu relatif au sein des ménages : étude du cas Canadien
Genre identitaire et revenu relatif au sein des ménages : étude du cas Canadiens
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Référence bibliographique [21042]
Doumbia, Maéva Zeïnab. 2018. «Genre identitaire et revenu relatif au sein des ménages : étude du cas Canadien». Mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval, Département d’économique.
Intentions : «L’objectif de ce mémoire est d’analyser l’impact du genre identitaire sur les inégalités du revenu au sein des couples canadiens.» (p. iii)
Questions/Hypothèses : L’hypothèse de l’auteure «se fonde sur les travaux de Bertrand et al. (2015) qui trouvent une discontinuité [des revenus] à exactement 50%, et l’expliquent par l’influence du genre identitaire sur les décisions économiques prises par les femmes au sein de leurs ménages. L’un des concepts associés au genre identitaire est que “l’homme devrait avoir un revenu supérieur à celui de son épouse” afin de préserver la structure traditionnelle du ménage dans laquelle l’homme est le principal soutien financier de la famille.» (p. 35)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’étude se base sur les données de l’Enquête sur la Dynamique du Travail et du Revenu (EDTR). Celle-ci «a été la première enquête-ménage fournissant des données nationales sur la stabilité du revenu d’une famille ou d’une personne type pendant une période de temps donnée.» (p. 12)
Instruments : Questionnaire
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
Les résultats montrent «une discontinuité dans la distribution de la part de revenu des femmes au sein de leurs ménages, au seuil de 50%. On note une certaine évolution de cette tendance à l’observation des distributions des différentes cohortes canadiennes et québécoises. Suivant l’hypothèse avancée par Bertrand et al. (2015), [l’auteure a] analysé l’incidence de la probabilité qu’une femme ait un revenu supérieur à celui d’un homme sur le taux de formation de mariages. Les résultats […] ont permis de vérifier que l’impact de cette probabilité sur le taux de formation de mariages est négatif autant au Canada qu’au Québec. Cet impact est cependant beaucoup plus prononcé au Canada qu’au Québec. [Elle a] ensuite étudié l’impact du genre identitaire sur la participation de la femme au marché du travail, et sur son revenu potentiel. [Il semblerait] que dans le cas de la participation au marché du travail, la probabilité qu’une femme ait un revenu excédant celui de son époux affecte négativement sa présence sur ce marché. Ici, la comparaison entre le Canada et le Québec montre que cette probabilité a un impact négatif plus prononcé au Québec. […] Les femmes dans la société québécoise seraient donc plus enclines à se retirer du marché du travail afin de préserver la structure familiale telle que promue par les normes traditionnelles émanant du genre identitaire.» (p. 35-36)