Les parcours scolaires des jeunes canadiens d’origine immigrante aux études supérieures : qui y accède et comment ?
Les parcours scolaires des jeunes canadiens d’origine immigrante aux études supérieures : qui y accède et comment ?
Les parcours scolaires des jeunes canadiens d’origine immigrante aux études supérieures : qui y accède et comment ?
Les parcours scolaires des jeunes canadiens d’origine immigrante aux études supérieures : qui y accède et comment ?s
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Référence bibliographique [21036]
Pierre Canisius, Kamanzi. 2019. «Les parcours scolaires des jeunes canadiens d’origine immigrante aux études supérieures : qui y accède et comment ? ». Educação & Sociedade, vol. 40, p. 1-20.
Intentions : L’objectif de cette étude est «de décrire et de comprendre la morphologie des parcours des jeunes Canadiens issus des familles d’origine immigrante vers et dans l’enseignement supérieur, ainsi que les facteurs qui contribuent à leur structuration.» (p. 14) L’origine géographique des parents est notamment un des facteurs abordés dans l’étude.
Questions/Hypothèses : L’étude tente de répondre à la question suivante: «dans quelle mesure [le] parcours à l’enseignement supérieur [des jeunes immigrants] se comparent-ils à ceux de leurs pairs non immigrants?» (p. 3)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Les données utilisées dans cet article sont tirées du fichier administratif du ministère de l’Éducation du Québec. L’échantillon est composé 20 387 élèves dont 5 334 (26 %) ont au moins un parent né à l’étranger […] et faisant partie de deux cohortes d’élèves entrés en première année du secondaire respectivement en 1994-1995 (n = 9 485) et en 2002-2003 (n = 10 902). En outre, la base de données contient des données longitudinales permettant d’étudier les parcours scolaires des élèves sur une période de 10 ans, ainsi que des renseignements sur certaines caractéristiques sociodémographiques, notamment le genre et le quartier de résidence des parents.» (p. 6-7)
Instruments : Questionnaire
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
Les résultats révèlent qu’après «les études secondaires, la majorité des jeunes Canadiens résidant poursuivent les études supérieures. [À] l’âge de 22 ans, deux tiers (65 %) des jeunes dont les parents résident dans la région de Montréal ont fréquenté, à un moment ou à un autre, un CEGEP (34 %) ou une université (31 %). Le taux de fréquentation varie cependant entre les étudiants selon l’origine géographique de leurs parents. Il est nettement plus élevé chez les jeunes issus de familles originaires d’Asie orientale (80%), d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (74 %), mais relativement moins élevé chez ceux d’Amérique latine et des Caraïbes (58 %). Par ailleurs, les deux groupes d’étudiants (immigrants et non immigrants) se distinguent entre eux par le type de parcours emprunté et les écarts sont nettement plus prononcés à l’université qu’au CEGEP. Selon l’analyse réalisée à partir de [l’]échantillon, 56 % des élèves empruntent un parcours linéaire, soit 31 % à l’université et 25 % aux études collégiales. En revanche, 9 % accèdent aux études collégiales à la suite d’un parcours non linéaire combinant les formations professionnelle et générale au secondaire. Alors qu’on peut penser que l’engagement dans parcours linéaire ou non linéaire relève des choix de l’étudiant, les résultats révèlent des différences significatives selon l’origine géographique des parents.» (p. 10)