De l’exil à la communauté : une histoire de l’immigration haïtienne à Montréal 1960-1990

De l’exil à la communauté : une histoire de l’immigration haïtienne à Montréal 1960-1990

De l’exil à la communauté : une histoire de l’immigration haïtienne à Montréal 1960-1990

De l’exil à la communauté : une histoire de l’immigration haïtienne à Montréal 1960-1990s

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Référence bibliographique [21032]

Saint Victor, Alain. 2018. «De l’exil à la communauté : une histoire de l’immigration haïtienne à Montréal 1960-1990». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département d’histoire.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Ce mémoire retrace la constitution historique de la communauté haïtienne de Montréal au cours de trois décennies, de 1960 à 1990. L’étude discute notamment des moyens de réunification familiale utilisés par les différentes vagues d’immigration, des conditions de vie des familles, de même que des difficultés d’intégrations des enfants d’immigrés haïtiens au système scolaire québécois.

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Pour effectuer son étude, l’auteur dispose «de plusieurs centaines de sources primaires, répertoriées principalement dans deux centres communautaires haïtiens, La Maison d’Haïti et le Bureau de la communauté haïtienne de Montréal (BCHM).» (p. 18) Il a «également utilisé des articles de journaux (Le Devoir, La Presse, Le Journal de Montréal) qui se trouvent dans les Archives nationales du Québec. [...] Enfin, trois revues parues à ·des moments différents dans la communauté haïtienne de Montréal (Nouvelle Optique, 1971-1973; Collectif Paroles, 1975-1984 et Étincelles entre 1980 et 1984) permettent de situer historiquement des idées et préoccupations de certains milieux sociaux de la communauté.» (p. 21-22)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Réflexion critique

3. Résumé


Les résultats de l’étude révèlent que les «immigrants haïtiens de la “première vague” intègrent une société québécoise en pleine Révolution tranquille. Ces immigrants sont, principalement, des professionnels et des intellectuels, ce qui explique que cette immigration se fait relativement sans heurts.» (p. 27) Cependant, ceux-ci «pouvaient uniquement parrainer leur famille immédiate (père, mère, conjoints, conjointes, enfants non mariés), tandis qu’on octroyait le droit aux ressortissants des pays européens de parrainer leur famille élargie.» (p. 38) De leur côté, «les immigrants de la “deuxième vague” cherchent avant tout à améliorer leurs conditions de vie et celles de leur famille. [...]. Contrairement aux immigrants de la première vague, celle-ci entre rapidement dans un processus de prolétarisation.» (p. 27) En effet, une «enquête menée en 1983 confirme la situation difficile des familles haïtiennes résidant à Montréal-Nord, situation qui s’est dégradé [sic] au cours des années 1970 à mesure que le nombre de personnes augmente par famille.» (p. 56-57) En outre, la recherche mentionne aussi qu’au début des années 1980, les enfants d’immigrés haïtiens, éprouvent des difficultés d’apprentissage et des problèmes d’intégration dans le système scolaire québécois. Leurs difficultés académiques seraient «liées à des problèmes socio-affectifs qui trouvent leur origine dans l’éducation des parents et dans la situation sociale de la famille.» (p. 28)