1. Objectifs

Intentions :
«L’objectif de cette étude est de mieux comprendre le lien entre l’indépendance émotionnelle aux parents et la détresse psychologique chez une population de jeunes femmes universitaires âgées de 18 à 25 ans en distinguant l’indépendance émotionnelle à chacun des parents.» (p. 381)

Questions/Hypothèses :
L’étude tente «de répondre aux deux questions suivantes: Y-a-t’il une association entre l’indépendance émotionnelle à la mère et l’indépendance émotionnelle au père? Est-ce que les scores moyens d’indépendance émotionnelle à la mère et au père seront significativement différents?» (p. 381)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«L’échantillon est constitué de jeunes femmes âgées de 18 à 25 ans étudiant dans une université canadienne-française. Cet échantillon provient d’une banque de données d’un projet de recherche portant sur l’adaptation des jeunes femmes, étude visant à documenter différentes variables psychosociales et sexuelles de l’adaptation des femmes de 18–25 ans. […] L’échantillon final comporte 1716 jeunes femmes ayant un âge moyen de 21,75 ans (SD = 1,78), ayant majoritairement un partenaire amoureux (60,9 %) et étudiant à l’université à temps complet (90,4 %).» (p. 382)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

«Les résultats indiquent que les jeunes femmes de cette étude ont des niveaux d’indépendance émotionnelle au père plus élevés qu’à la mère. Ces résultats suggèrent que l’indépendance émotionnelle à la mère et l’indépendance émotionnelle au père ne sont pas des facteurs équivalents et, conséquemment, ne peuvent être réduits l’un à l’autre. Il est permis de croire qu’au niveau relationnel des éléments différents s’installent face à chacun des parents. [Ainsi, les] résultats suggèrent que l’indépendance émotionnelle est propre à chaque relation et qu’il est important de les considérer de façon individuelle. […] Les résultats indiquent également que si l’indépendance émotionnelle à un des deux parents est faible, l’indépendance émotionnelle à l’autre parent n’est plus associée à la détresse psychologique. Dès qu’il y a un niveau faible d’indépendance émotionnelle à un des deux parents, les niveaux de détresse psychologique tendent à être plus élevés que lorsque l’indépendance émotionnelle est dans la moyenne ou élevée envers les deux parents. Chez les jeunes femmes présentant un faible niveau d’indépendance émotionnelle tant vis-à-vis la mère, le père ou les deux parents, les niveaux de détresse psychologique sont semblables.» (p. 386)