L’évolution récente de la démocratisation de l’éducation et le marché scolaire au Québec : quand l’inclusion fait place à la stratification
L’évolution récente de la démocratisation de l’éducation et le marché scolaire au Québec : quand l’inclusion fait place à la stratification
L’évolution récente de la démocratisation de l’éducation et le marché scolaire au Québec : quand l’inclusion fait place à la stratification
L’évolution récente de la démocratisation de l’éducation et le marché scolaire au Québec : quand l’inclusion fait place à la stratifications
|
Référence bibliographique [20967]
Kamanzi, Pierre Canisius. 2018. «L’évolution récente de la démocratisation de l’éducation et le marché scolaire au Québec : quand l’inclusion fait place à la stratification ». Cahiers de recherche sociologique, no 64, p. 203-225.
Intentions : L’objectif de cette recherche est «de réinterroger les facteurs à la base de la reproduction sociale des inégalités scolaires au Québec dans le contexte actuel pourtant marqué par un enseignement de masse à tous les niveaux.» (p. 220)
Questions/Hypothèses : L’auteur a «posé l’hypothèse selon laquelle la persistance de cette reproduction est l’effet d’interaction entre les rapports sociaux de pouvoir (de classe, d’ethnie et de genre) et l’organisation des politiques publiques en éducation.» (p. 220)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Cette étude utilise des données fournies «par le ministère de l’Éducation du Québec à partir du fichier des données administratives. L’échantillon est composé de 24 084 élèves faisant partie de la cohorte d’élèves entrés en 1re année du secondaire en 2002-2003 ayant été choisis aléatoirement. Ledit échantillon représente 25% de cette cohorte. […] La base de données contient des données longitudinales permettant de décrire et d’analyser le cheminement scolaire de chaque élève sur une durée de 10 ans après les études primaires, c’est-à-dire jusqu’à l’âge de 22 ans pour la majorité des sujets.» (p. 212)
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
«Les résultats confirment [l’]hypothèse, révélant que [l’]interaction [entre les rapports sociaux de pouvoir et l’organisation des politiques publiques en éducation] s’opère par le biais de la stratification du marché scolaire de plus en plus intensifiée par la sélection et le classement des élèves, ainsi que la différenciation et la hiérarchisation des apprentissages.» (p. 220) «Ces résultats corroborent ainsi les conclusions des études antérieures menées ailleurs dans des sociétés similaires qui montrent que le marché scolaire est un instrument de reproduction sociale. […] Au Québec, cette ségrégation touche particulièrement les élèves issus des familles à revenu modeste et dont les parents sont moins scolarisés, de certaines communautés immigrantes dites racisées ou ségréguées et autochtones.» (p. 221) «Les résultats révèlent aussi que les élèves issus des familles immigrées sont plus susceptibles d’accéder aux études postsecondaires que ceux dont les parents sont Canadiens de naissance. En ce qui a trait à l’obtention du diplôme, la situation est cependant quelque peu contrastée. D’un côté, la probabilité d’obtenir un diplôme est plus élevée chez les élèves des parents d’origine asiatique; d’un autre, celle-ci est relativement moins élevée chez ceux d’origine latino-américaine et caribéenne, en comparaison avec leurs pairs dont les parents sont nés au Canada. Pour les autres, la probabilité est comparable.» (p. 218)