L’expérience vécue par les adolescents endeuillés en processus de résilience : récits phénoménologiques
L’expérience vécue par les adolescents endeuillés en processus de résilience : récits phénoménologiques
L’expérience vécue par les adolescents endeuillés en processus de résilience : récits phénoménologiques
L’expérience vécue par les adolescents endeuillés en processus de résilience : récits phénoménologiquess
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Référence bibliographique [20949]
Bélanger, Eve. 2018. «L’expérience vécue par les adolescents endeuillés en processus de résilience : récits phénoménologiques». Thèse de doctorat, Québec, Université Laval, École de psychologie.
Intentions : «Cette thèse vise à comprendre l’expérience vécue par les adolescents endeuillés en processus de résilience. […] Elle s’interroge notamment sur les trajectoires de résilience de ces jeunes qui continuent d’avancer dans leur vie, malgré le désarroi provoqué par le deuil.» (p. iii) Le rôle de la famille dans l’expérience du deuil de ces jeunes est notamment abordé.
Questions/Hypothèses : «[L]a question principale de la présente recherche se formule ainsi: Quelle est l’expérience vécue par les adolescents endeuillés en processus de résilience?» (p. 38)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon est composé de six jeunes adolescents, âgés entre 14 et 17, qui sont endeuillés d’un proche et qui participent à un groupe de soutien de l’organisme Deuil-Jeunesse de la ville de Québec, lequel offre de l’aide aux jeunes et aux familles à la suite d’un deuil.
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
Les résultats révèlent que «se dégagent des récits et de leur interprétation des dimensions à la fois singulières et communes. Pour mieux appréhender son expérience, chaque jeune opère d’abord un retour sur le contexte de la mort de son proche. C’est notamment dans les premières réactions relatées qu’on observe des constantes: choc, incompréhension, refus, culpabilité et appréhension face à l’avenir. Les jeunes rapportent également de nombreuses stratégies d’ajustement, reliées tantôt à la perte de l’être cher, tantôt à la reconstruction de leur vie, pôles opposés de leur deuil entre lesquels ils n’ont de cesse d’osciller. En ce sens, l’interprétation des récits fait alterner stratégies de mise à distance, d’apaisement, et enfin d’intégration. Les jeunes reviennent de plus sur la famille, les amis, l’école et autres ressources professionnelles qui ont fortifié leur traversée, tout comme ils énoncent avec une remarquable transparence les écueils qui ont pu s’y dresser.» (p. iii) Ainsi, selon les analyses, «le deuil demeure un événement profondément familial. Même dans une société aussi individualiste que la nôtre, la famille reste fortement interpelée et engagée dans l’accompagnement des jeunes endeuillés. La mort, comme le deuil constituent des événements qui solidarisent et qui prêtent au renforcement des liens. Cela dit, les jeunes expriment également la difficulté de s’ouvrir sans réserve avec les membres de leur famille qui sont eux-mêmes éprouvés. Du coup, ils ressentiront plutôt l’envie de les préserver.» (p. 269)