L’expérience de la victimisation chez les femmes délinquantes vivant avec une déficience intellectuelle

L’expérience de la victimisation chez les femmes délinquantes vivant avec une déficience intellectuelle

L’expérience de la victimisation chez les femmes délinquantes vivant avec une déficience intellectuelle

L’expérience de la victimisation chez les femmes délinquantes vivant avec une déficience intellectuelles

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Référence bibliographique [20944]

Lussier, Alexandrine. 2017. «L’expérience de la victimisation chez les femmes délinquantes vivant avec une déficience intellectuelle». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, École de criminologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cette étude explore «le lien entre la victimisation et la délinquance chez les femmes contrevenantes vivant avec une déficience intellectuelle [DI]. Plus précisément, [elle s’intéresse] à leurs perceptions et points de vue de la victimisation et de la délinquance afin de tenter de mieux comprendre le lien possible entre les deux chez les femmes vivant avec une DI.» (p. 105) Des liens entre les délits commis et la violence conjugale subie par les participantes, ainsi que des problèmes en lien avec la garde de leurs enfants et la Direction de la Protection de la Jeunesse (DPJ) sont notamment abordés.

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de «quatre femmes contrevenantes ayant une DI, ainsi que de trois professionnels travaillant ou ayant travaillé auprès de cette population.» (p. 105) Concernant, les professionnels, «[d]eux d’entre eux étaient intervenants auprès de femmes criminalisées et un autre était avocat criminaliste.» (p. 51) Ceux-ci travaillent tous à Montréal.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Les [résultats] ont permis de relever que ces femmes vivent plusieurs sources de tension quotidiennes et évènements difficiles au cours de leur vie, en plus de connaître des victimisations, graves et moins graves. La théorie de la tension de Robert Agnew (2001) permet de mieux interpréter le lien entre le vécu des femmes et les gestes criminels posés. Les résultats ont également démontré que ces femmes peuvent avoir de la difficulté à identifier les victimisations qu’elles subissent, ainsi que leurs conséquences. Un manque d’accès aux services et aux ressources pouvant leur venir en aide de diverses façons a aussi été constaté, ce qui peut être relié aux gestes criminels qu’elles ont posés. La judiciarisation a permis à toutes les participantes d’obtenir des services afin d’améliorer leur situation, ce qui amène un questionnement sur le traitement judiciaire de ces personnes et sur l’offre de services aux personnes isolées et démunies. Des gens n’ayant pas les mêmes capacités de gestion de leurs comportements et de leurs émotions que les autres commettent des crimes. Il est donc du devoir de la recherche criminologique de s’intéresser à ce groupe démuni et découvrir des moyens afin d’améliorer leur situation et d’éviter de les noyer davantage dans leurs problèmes.» (p. i)