Récits d’expériences de jeunes issus de l’immigration en situation de décrochage : quand l’école « ne marche pas » ou est un bad trip
Récits d’expériences de jeunes issus de l’immigration en situation de décrochage : quand l’école « ne marche pas » ou est un bad trip
Récits d’expériences de jeunes issus de l’immigration en situation de décrochage : quand l’école « ne marche pas » ou est un bad trip
Récits d’expériences de jeunes issus de l’immigration en situation de décrochage : quand l’école « ne marche pas » ou est un bad trips
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Référence bibliographique [20916]
Lafortune, Gina et Kanouté, Fasal. 2019. «Récits d’expériences de jeunes issus de l’immigration en situation de décrochage : quand l’école « ne marche pas » ou est un bad trip ». Education et francophonie, vol. 47, no 1, p. 131-148.
Intentions : La présente étude vise à «documenter la situation socioscolaire, complexe et singulière, d’élèves d’origine haïtienne fréquentant des écoles secondaires montréalaises situées en milieux défavorisés en analysant leur rapport à l’école et aux savoirs scolaires.» (p. 134)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon est composé de quatre jeunes montréalais d’origine haïtienne qui sont en situation de décrochage scolaire.
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
Les auteures mentionnent que «[d]ans les quatre cas présentés, les trajectoires sont marquées par des difficultés scolaires dès le primaire, des situations familiales problématiques et un fort taux d’absentéisme scolaire associé à la fréquentation de pairs peu engagés à l’école. […] L’influence du contexte familial sur le décrochage se manifeste de plusieurs manières. Dans [certains cas], l’hostilité du climat familial et le manque d’affection parentale qu’ils perçoivent absorbent quasiment tout le récit. L’histoire familiale [d’une participante] soulève des questions quant aux conditions de mobilisation scolaire. […] Accaparée par les problèmes familiaux, [elle] ne semble plus avoir cette disponibilité nécessaire pour les apprentissages scolaires. [Pour un autre participant], le contexte familial semble davantage faillir par manque de constance dans la supervision éducative. La vigilance parentale se relâche à un moment crucial (adolescence, naissance de puinés, disponibilité moindre des parents, changement d’école), et c’est la descente vers le décrochage. Enfin, [les auteures décèlent] aussi, dans le discours des quatre jeunes, l’incidence des conditions socioéconomiques familiales difficiles sur leur scolarité (emplois précaires des parents et déménagements fréquents, horaires de travail ne facilitant pas l’encadrement scolaire).» (p. 140-141)