L’exposition prénatale à l’alcool et aux drogues chez des bébés signalés en protection de l’enfance à la naissance

L’exposition prénatale à l’alcool et aux drogues chez des bébés signalés en protection de l’enfance à la naissance

L’exposition prénatale à l’alcool et aux drogues chez des bébés signalés en protection de l’enfance à la naissance

L’exposition prénatale à l’alcool et aux drogues chez des bébés signalés en protection de l’enfance à la naissances

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Référence bibliographique [20902]

Nadeau, Danielle, Bussières, Ève-Line, Servot, Sabrina, Simard, Marie-Claude, Muckle, Gina et Paradis, France. 2020. «L’exposition prénatale à l’alcool et aux drogues chez des bébés signalés en protection de l’enfance à la naissance ». Service Social, vol. 66, no 1, p. 99-113.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette étude documente la prévalence et la nature de l’exposition prénatale à l’alcool et aux drogues chez une cohorte de bébés dont la situation a été signalée aux autorités à la naissance, à partir des informations contenues aux dossiers en protection de la jeunesse. Les liens entre la consommation maternelle, les motifs légaux d’intervention et le placement de l’enfant dans les premières années de vie sont examinés sous l’angle des différences entre les enfants exposés et non exposés, le cas échéant.» (p. 104)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Les auteures utilisent «[l]es données de l’ensemble des signalements retenus en protection de la jeunesse (tous motifs légaux confondus) concernant des bébés naissants âgés d’au plus deux jours de vie sur le territoire de la Capitale-Nationale […] sur une période de cinq années consécutives (2008 à 2013).» (p. 104) L’échantillon est donc composé d’une cohorte de 340 bébés, dont 176 ont connu une exposition prénatale à l’alcool et aux drogues.

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


Les résultats montrent qu’au «moment de leur naissance, les bébés dont la mère a consommé pendant la grossesse sont davantage soustraits à la garde de leurs parents biologiques, et ce, plus rapidement[.] Dans ces situations, l’enfant est retiré plus fréquemment avant même de quitter l’hôpital. Ces bébés sont aussi plus souvent placés pour une très courte durée (c’est-à-dire moins d’un mois)[.] Après le premier mois de vie, les bébés exposés non placés immédiatement après leur naissance ne font pas davantage l’objet d’un retrait de leur milieu familial que les autres bébés de la cohorte. Il n’y a pas non plus de différence significative entre les groupes quant à la durée de ces premiers placements, dès que celle-ci dépasse quatre semaines. Des 56,4 % enfants de la cohorte ayant fait l’objet d’au moins un retrait de leur famille d’origine au cours de leur première année de vie, quelques enfants furent placés jusqu’à leur majorité dès le premier placement (n = 30), ici encore sans différence entre les groupes. À plus long terme, à l’âge de trois ans, 12,3 % du total de ces bébés signalés à la naissance auront été adoptés, 26,9 % seront en famille d’accueil et 60,8 % vivront auprès de leurs parents biologiques. Les enfants exposés furent toutefois davantage adoptés (8,4 %) que les enfants non exposés (3,9 %)[.]» (p. 107)