Intentions : Dans cet article, l’auteur résume les implications politiques du premier ministre canadien Mackenzie King, durant ses mandats de la première moitié du 20e siècle au sujet des allocations familiales, notamment celles destinées aux familles des militaires.
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
L’article mentionne que «le gouvernement King a adopté une politique d’allocations familiales militaires dès septembre 1939. Il est impossible [...] d’être précis sur le niveau des sommes transférées, mais la massivité du phénomène est certaine. On peut s’en faire une idée en rappelant que les montants mensuels distribués par l’assurance-chômage au Québec en 1944 étaient de 135 000 $ en moyenne, que les pensions de vieillesse distribuées depuis 1936 [...] étaient de l’ordre de 630 000 $ par mois et que le secours aux mères nécessiteuses distribuait mensuellement 225 000 $ en 1943. Or, il y a à peu près 175 000 soldats québécois. Parmi ceux-ci, si quelques milliers de jeunes sans responsabilités familiales ne versaient pas d’indemnités à leur famille, la majorité remplissait une formule de délégation de solde à l’ayant-droit, généralement 15 $ par mois.» (p. 272) «Il n’y a donc pas beaucoup de risque à affirmer que les transferts mensuels entre 1940 et 1946 furent de l’ordre de 2 millions $ par mois au Québec, touchant quelque 125 000 familles (donc peut-être 625 000 Québécois). Ce qui est sûr, c’est qu’il faut attendre 1946 pour qu’un autre programme, justement celui des allocations familiales, mette mensuellement plus d’argent dans les poches des familles québécoises, à savoir six millions de dollars par mois, et ce pour un peu moins de 400 000 familles québécoises. C’est plus universel, mais c’est moins généreux.» (p. 273)