Le fonctionnement psychorelationnel d’adultes auteurs d’agressions sexuelles envers un enfant et de leurs conjointes

Le fonctionnement psychorelationnel d’adultes auteurs d’agressions sexuelles envers un enfant et de leurs conjointes

Le fonctionnement psychorelationnel d’adultes auteurs d’agressions sexuelles envers un enfant et de leurs conjointes

Le fonctionnement psychorelationnel d’adultes auteurs d’agressions sexuelles envers un enfant et de leurs conjointess

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Référence bibliographique [20813]

Dugal, Caroline, Lussier, Yvan, Bélanger, Claude et Godbout, Natacha. 2018. «Le fonctionnement psychorelationnel d’adultes auteurs d’agressions sexuelles envers un enfant et de leurs conjointes». Dans Les violences à caractère sexuel : représentations sociales, accompagnement, prévention , sous la dir. de Mylène Fernet et Bergheul, Saïd, p. 119-155. Coll. «Collection Problèmes sociaux et interventions sociales». Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Ce chapitre vise «à dresser un portrait du fonctionnement psychorelationnel des AASE [auteurs d’agression sexuelle envers les enfants] et de leurs conjointes […].» (p. 120)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Les données présentées dans ce chapitre proviennent d’un échantillon composé de 134 AASE recrutés à leur arrivée au PETAS [Programme d’évaluation et de traitement des agressions sexuelles] et dont les gestes à caractère sexuel ont été reconnus comme étant fondés par les intervenants des centres jeunesses [de la Mauricie et du Centre-du-Québec]. Les conjointes de ces hommes, au nombre de 82, ont aussi été recrutés à l’arrivée au PETAS.» (p. 121)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Les résultats démontrent qu’il est impossible d’expliquer avec certitude l’agir déviant des AASE, ni de tracer un portrait type de leur fonctionnement psychorelationnel. [En effet,] il est difficile d’obtenir un portrait clair de la dynamique des couples ayant vécu une problématique où le conjoint s’est rendu coupable d’agressions sexuelles. Malgré le fait que bon nombre d’ASSE et de conjointes partagent certaines caractéristiques propres à hausser le risque de passage à l’acte délictuel (p. ex. présence de distorsions cognitives, plus faible empathie, attachement insécurisant), leur fonctionnement relationnel général ne semble pas différer des couples où l’homme n’a pas perpétré d’agressions sexuelles intrafamiliales. Les résultats […] font plutôt état d’une bonne satisfaction conjugale chez les couples où il y a un AASE. Il est, en effet, possible que ces observations soient le résultat d’une certaine désirabilité sociale, d’un déni des agressions commises ou, tout simplement, d’un lien particulièrement fort entre les conjoints puisque ces derniers ont décidé de consulter en dépit de la sévérité des faits reprochés. Il est aussi probable que les variables examinées dans le projet PETAS ne permettent pas d’explorer pleinement les aspects plus dysfonctionnels du fonctionnement conjugal des AASE, tels que le non-respect des frontières entre les membres de la famille […] ou encore la présence d’une déviance sexuelle […].» (p. 142-143)