1. Objectifs

Intentions :
«Cette étude vise à mieux comprendre le vécu des femmes immigrantes pour lesquelles l’arrivée au Québec a coïncidé avec la naissance de leur premier enfant.» (p. 33)

Questions/Hypothèses :
«La question générale de recherche qui sous-tend ce projet est: “Comment l’expérience d’avoir un premier enfant dans un contexte post-migratoire récent influence la trajectoire d’intégration sociale des femmes immigrantes dans la ville de Québec?”». (p. 33)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de 8 femmes immigrantes habitant la région de Québec ayant «vécu [une] double transition que représentent l’immigration et la maternité […].» (p. 36)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

D’après les résultats, «il semble que chaque femme ait vécu son expérience de maternité de façon unique. Toutefois, différents points communs semblent exister entre plusieurs participantes. D’emblée, pour toutes les femmes, le chemin de la maternité a été empreint de nombreuses difficultés et a demandé une haute capacité d’adaptation. Toutefois, pour certaine [sic] des femmes, l’arrivée de l’enfant sera vécue comme une transition normale dans leur vie, c’est-à-dire qu’elle aura certes induit un changement de rôle majeur mais que leur vie aura par la suite retrouvé son cours “normal”. Bien que la période périnatale ait été parfois vécue avec une certaine souffrance et que les démarches liées à l’intégration aient été parfois interrompues, les femmes auront réussi à retrouver leur équilibre et continuer ce qu’elles avaient entrepris tels que la fréquentation d’organismes ou des cours de francisation. Elles auront donc réussi à composer avec les difficultés pour apprivoiser leur nouveau rôle de mère et continuer leur processus d’intégration sociale au Québec. Pour d’autres, la transition de la maternité aura été vécu [sic] davantage comme un point tournant. Le cumul des transitions vécues en un lapse [sic] de temps très court aura été vécu comme une grande perturbation, voir un moment de crise. Pour ces femmes, […] on peut observer dans leur trajectoire d’intégration sociale, une réelle rupture avec ce qu’elles avaient entamé avant l’arrivée de l’enfant.» (p. 72-73)