Les représentations de la transmission intergénérationnelle chez les parents ayant vécu le génocide au Rwanda

Les représentations de la transmission intergénérationnelle chez les parents ayant vécu le génocide au Rwanda

Les représentations de la transmission intergénérationnelle chez les parents ayant vécu le génocide au Rwanda

Les représentations de la transmission intergénérationnelle chez les parents ayant vécu le génocide au Rwandas

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Référence bibliographique [20767]

Ošlejšková, Eva. 2018. «Les représentations de la transmission intergénérationnelle chez les parents ayant vécu le génocide au Rwanda». Thèse de doctorat, Québec, Université Laval, École de psychologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’objectif général de ce projet est d’explorer les représentations sociales de la transmission intergénérationnelle de parents ayant vécu le génocide au Rwanda.» (p. 62)

Questions/Hypothèses :
Les questions de recherche qui ont guidé l’auteure sont les suivantes: «Quelles sont les représentations sociales qu’ont ces parents de la transmission intergénérationnelle dans leur famille actuelle? Quelles sont les représentations sociales de ces parents de leur vécu du génocide et de sa place dans la transmission intergénérationnelle?» (p. 63)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’échantillon de cette étude est constitué de 15 parents ayant vécu le génocide au Rwanda et résidant actuellement dans la région de Québec.» (p. 64)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


À la lumière des résultats, l’auteure mentionne notamment que «[l]a représentation de la transmission intergénérationnelle semble pour [les] participants associée à leur rôle parental d’aider l’enfant dans le travail de construction d’un savoir autour de ses origines. Selon plusieurs auteurs ce savoir ne peut se construire qu’à partir d’une réinterprétation faite par l’enfant de sa propre histoire et de son héritage familial au sens large: il faut à la fois relier son histoire à celle de ses parents et à la fois s’en détacher […]. Tels qu’illustrés par les propos [des] participants, ces allers-retours de l’enfant vers l’héritage familial demandent une disponibilité et un soutien du côté parental.» (p. 150) Par ailleurs, «[l]’héritage du génocide semble encombrer le lien intergénérationnel et imposer une distance supplémentaire dans la relation parent-enfant, notamment au niveau de la perception des repères spatio-temporels. Le parent-rescapé semble porter une lourde charge de “là-bas” du génocide, et il s’approprie exclusivement ce fardeau, insistant sur une division nette entre l’histoire parentale et l’histoire de l’enfant. Il se doit de préserver cette séparation au risque de surcharger l’histoire de l’enfant. De plus, la séparation est renforcée par un repère temporel de “l’après” associé à l’arrivée de l’enfant qui est né “après le génocide”, “après la mort des proches”, “après le départ du pays”.» (p. 151)