Le fil rouge de la reconnaissance dans la fabrique des analyses : une recherche d’équilibre pour les chercheurs
Le fil rouge de la reconnaissance dans la fabrique des analyses : une recherche d’équilibre pour les chercheurs
Le fil rouge de la reconnaissance dans la fabrique des analyses : une recherche d’équilibre pour les chercheurs
Le fil rouge de la reconnaissance dans la fabrique des analyses : une recherche d’équilibre pour les chercheurss
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Référence bibliographique [20728]
Lambert, Annie, Audet, Anne-Sophie et Breault, Émilie. 2018. «Le fil rouge de la reconnaissance dans la fabrique des analyses : une recherche d’équilibre pour les chercheurs ». Recherches qualitatives, vol. 37, no 2, p. 84-104.
Intentions : Cet article tente de présenter la réflexion des auteures concernant les enjeux de la reconnaissance qui ont été relevés lors de la mise en branle d’un projet de recherche participative.
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Les réflexions émises dans cet article prennent appui sur le projet de recherche de A. Lambert intitulé “Trajectoires des familles recevant des services de la protection de l’enfance: Rencontre entre les savoirs professionnels et les savoirs expérientiels”. […] La recherche a été réalisée auprès de parents recevant les services du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie – Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CIUSSS de l’Estrie – CHUS), volet centre de protection de l’enfance et de la jeunesse (CPEJ) […].» (p. 84)
Instrument : Guide d’entretien
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
Au fil de l’analyse des données du projet, «un enjeu clair transparaissait chez les parents: leurs propos témoignaient d’un fort besoin de reconnaissance au cœur des interventions. Cette notion de “déficit de reconnaissance” […], qui mène inévitablement à une dissymétrie des rapports de pouvoir entre parents et intervenants, avait été bien documentée dans la littérature. Nous étions à même de voir dans les analyses certains freins à la reconnaissance – traditions paternalistes, postures d’expertise, décalage de pouvoir, prédominance de l’intérêt de l’enfant au détriment de l’intérêt du parent – tout en y juxtaposant un besoin important chez les parents d’être reconnus – besoin de s’exprimer et d’avoir un espace de parole, reprise de pouvoir sur les situations, être compris dans son histoire. Cette reconnaissance apparaissait comme propulseur de l’estime de soi, comme tremplin au développement de la confiance.» (p. 90-91) En bref, l’exercice «de l’analyse des données permettait de constater les convergences entre les réalités familiales, les enjeux similaires associés aux types d’intervention de protection que nous avions sous la loupe. Le “face-à-face” entre les diverses données en analyse laissait transparaître, pour les parents, l’enjeu d’être reconnus individuellement, mais également l’enjeu d’être reconnus collectivement. Les allers-retours entre la théorie et les analyses portaient à constater qu’un filon se dessinait entre nos constats et les valeurs sociales promues par notre profession, entre autres, celle de la justice sociale.» (p. 96)