Réflexions entourant l’impact de la socialisation pour mieux comprendre la violence des femmes

Réflexions entourant l’impact de la socialisation pour mieux comprendre la violence des femmes

Réflexions entourant l’impact de la socialisation pour mieux comprendre la violence des femmes

Réflexions entourant l’impact de la socialisation pour mieux comprendre la violence des femmess

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Référence bibliographique [20727]

Damant, Dominique, Roy, Valérie et Chbat, Marianne. 2018. «Réflexions entourant l’impact de la socialisation pour mieux comprendre la violence des femmes ». Recherches Féministes, vol. 31, no 1, p. 257-273.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’objet de notre article est de rendre compte de l’atteinte des objectifs ciblant spécifiquement le module sur la socialisation d’un programme d’intervention pour des femmes qui exercent de la violence. Il s’agissait de voir si les participantes reconnaissaient les stéréotypes et les attentes de genre, et si elles avaient amorcé une réflexion critique sur ces dernières à la fin du programme.» (p. 270)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de 30 femmes qui exercent de la violence et qui participent à une recherche-action. «Elles exerçaient majoritairement de la violence verbale et psychologique envers différentes cibles (enfants, conjoint, membres de la famille, amis ou amies, personne inconnue, animaux, elle-même).» (p. 259)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les «résultats suggèrent que la majorité des femmes amorce une réflexion critique quant aux stéréotypes et aux attentes de genre, en cohérence avec la conceptualisation féministe intersectionnelle du programme qui a pour objet des modifications de comportements dans une perspective de changement social.» (résumé) Les auteures ont classé les participantes en 3 groupes selon leurs positions par rapport aux attentes de genre. Dans le groupe A, les femmes reproduisent les modèles dominants ou y adhérent sans les reconnaître ni les remettre en question. Celles du groupe B sont conscientes des inégalités, mais sont contraintes de les reproduire, alors que celles du groupe C arrivent à critiquer et à refuser les attentes de genre. Ainsi, pour certaines participantes, être une femme est étroitement associé à leur rôle de mère. Elles conçoivent d’ailleurs les soins qu’elles offrent à leurs enfants comme un devoir naturel. De plus, qu’elles «travaillent à l’extérieur du foyer ou non, plus de la moitié des participantes se sentent prisonnières des tâches domestiques. Bien que certaines d’entre elles aient tenté de les partager avec leur conjoint ou encore leurs enfants, elles se sentent obligées de les faire et en demeurent les principales responsables.» (p. 262)