Le « rôle » de mères de détenus : une maternité confrontée aux contraintes carcérales et aux attaques sociales

Le « rôle » de mères de détenus : une maternité confrontée aux contraintes carcérales et aux attaques sociales

Le « rôle » de mères de détenus : une maternité confrontée aux contraintes carcérales et aux attaques sociales

Le « rôle » de mères de détenus : une maternité confrontée aux contraintes carcérales et aux attaques socialess

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Référence bibliographique [20711]

Lehalle, Sandra et Beaulieu, Mélissa. 2019. «Le « rôle » de mères de détenus : une maternité confrontée aux contraintes carcérales et aux attaques sociales ». Criminologie, vol. 52, no 1, p. 135-156.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«[C]et article propose une réflexion sur les représentations et les pratiques de la maternité envers un enfant adulte incarcéré.» (p. 135)

Questions/Hypothèses :
Les questionnements suivants ont guidé la recherche des auteures: «Comment une mère vit-elle cette incarcération et les bouleversements qui y sont associés? Comment gère-t-elle la situation et s’y adapte-t-elle?» (p. 138)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de seize proches de personnes incarcérées, dont neuf sont mères. Ces participants sont d’origine québécoise et ontarienne.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


À la lueur des résultats, les auteures mentionnent notamment que «[l]’incarcération d’un enfant adulte vient poser des limites et des contraintes au rôle de mère. Les procédures et les pratiques carcérales se révèlent être des obstacles importants à ce qui leur est possible de faire en tant que mères de personnes détenues. L’établissement carcéral, en s’immisçant dans la qualité et la quantité de l’expression du lien maternel, joue un rôle structurant sur leur façon d’être mères. Toutefois, en dépit du peu de contrôle sur la maternité qui leur est permise, les femmes rencontrées témoignent d’un sens particulièrement développé de responsabilité envers leurs enfants incarcérés.» (p. 149) D’ailleurs, «[l]’investissement maternel semble […] être intensifié par l’incarcération de l’enfant adulte qui présente des besoins nouveaux, ou plutôt renouvelés, qui touchent aussi bien sa subsistance (argent pour la cantine, achats de vêtements, hébergement à la sortie, etc.) que sa socialisation.» (p. 149)