Ce sang qui n’est pas le mien : sens, liens et paradoxes de la transfusion sanguine : une étude anthropologique des familles en contexte clinique pédiatrique

Ce sang qui n’est pas le mien : sens, liens et paradoxes de la transfusion sanguine : une étude anthropologique des familles en contexte clinique pédiatrique

Ce sang qui n’est pas le mien : sens, liens et paradoxes de la transfusion sanguine : une étude anthropologique des familles en contexte clinique pédiatrique

Ce sang qui n’est pas le mien : sens, liens et paradoxes de la transfusion sanguine : une étude anthropologique des familles en contexte clinique pédiatriques

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Référence bibliographique [20693]

Gomez Cardona, Liliana. 2018. «Ce sang qui n’est pas le mien : sens, liens et paradoxes de la transfusion sanguine : une étude anthropologique des familles en contexte clinique pédiatrique». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département d’anthropologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cette thèse vise deux objectifs généraux. «Le premier est d’identifier la perception, les représentations, les réponses et les positions adoptées par les receveurs de sang et leurs proches face à la transfusion et le sang. La seconde est d’évaluer l’influence que la transfusion sanguine a sur les identités individuelles et sociales et sur le tissu social.» (p. 56)

Questions/Hypothèses :
L’auteure se pose «entre autres les questions suivantes: Y a-t-il des différences entre la façon de vivre et de signifier la transfusion entre les patients/proches qui sont traités à l’unité de soins intensifs et ceux qui suivent des traitements à l’unité d’hémato-oncologie? La transfusion de sang s’installe-t-elle comme une pratique routinière? Est-elle perçue comme une procédure neutre, voire obligatoire, en matière morale? Réactualise-t-elle les notions de parenté et d’alliance?» (p. 57)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’étude a été menée au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine auprès de deux échantillons distincts. Le premier «est composé d’enfants atteints de problèmes de santé aigus, dont la transfusion de sang et la relation de soins se déroulent dans un contexte de soins intensifs. 17 personnes ont été rencontrées dans ce contexte, soient 4 enfants et 13 adultes (dits “proches” des enfants -parent ou autre membre ou proche de la famille).» (p. 72) Le second échantillon «est constitué de familles dont les enfants sont affectés par des problèmes de santé chroniques et suivent des traitements à l’unité d’hémato-oncologie (47 personnes, dont 32 adultes et 15 enfants) [...].» (p. 76) De plus, l’auteure a effectué un terrain ethnographique de près d’un an dans ce même hôpital.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


À la lumière des résultats, l’auteure mentionne notamment que «[p]our ce qui est de la transfusion sanguine, [elle a] pu constater qu’elle n’est pas vécue de la même façon par tous les patients et leurs proches. Bien que différents éléments entrent en jeu à ce niveau-là, c’est le contexte hospitalier dans lequel cette procédure a lieu qui semble exercer le plus d’influence. De manière générale, les transfusions sont difficiles à accepter pour les familles ayant un enfant en hémato-oncologie. Leur fréquence répétée, leur impact physique sur les jeunes patients et le fait de se retrouver à devoir affronter une maladie chronique grave sont des facteurs qui rendent difficile l’acceptation et le vécue de cette procédure. En revanche, les parents rencontrés en soins intensifs vivent avec plus de tranquillité le fait que leur enfant doive être transfusé. Pour ceux-ci, une telle thérapie est une obligation parentale, un traitement acceptable et ils font facilement confiance aux critères médicaux qui dictent leur exécution. Les enfants, pour leur part, ont en général un discours moins dramatique que celui des parents.» (p. 232)